
Rester ouvert pendant le confinement : désobéissance civile ou appel à l’aide?
Radio-Canada
Au Nouveau-Brunswick, des barbiers, des esthéticiennes et des coiffeuses poursuivent leurs activités malgré le confinement. Leurs associations professionnelles ne cautionnent pas leurs décisions, mais exigent des changements dans les programmes gouvernementaux.
Certains fournisseurs de services non essentiels refusent de se plier aux règles de la phase 3, qui forcent notamment la fermeture des salons de coiffure, des spas et des salles à manger des restaurants. Ces entrepreneurs continuent de travailler, même si cela les expose à des amendes qui varient entre 480 $ et 20 000 $ par jour.
Ils argumentent que leur secteur est sécuritaire et que plusieurs d'entre eux n'ont pas le choix de continuer à travailler puisqu’ils n’ont pas accès à l’aide financière offerte par le gouvernement provincial.
Une technicienne en pose d’ongles de Beresford, Annick Nini, explique qu’elle n’a pas le choix de continuer à travailler. Cette mère monoparentale dit qu’elle a besoin travailler pour nourrir ses filles et avoir un toit sur la tête.
Puisque je n’ai pas l’aide adéquate du gouvernement pour pouvoir survivre, on ne me donne pas le choix, je dois continuer à travailler, a-t-elle expliqué lors d’une entrevue à Radio-Canada, lundi.
Le plus récent programme gouvernemental prévoit un soutien financier pouvant atteindre 10 000 $, mais il est réservé aux entreprises qui ont de 2 à 99 employés et exclut les travailleurs indépendants.
L'Association de cosmétologie du Nouveau-Brunswick et l'Association des barbiers du Nouveau-Brunswick croient que ces restrictions sont injustes, mais demandent à leurs membres de les respecter.
Un greffier de l’association des barbiers, Blaine Harris, s’est même déplacé dans des salons de la région de Saint-Jean, lundi, pour les forcer à fermer leurs portes.
Il affirme toutefois qu’il est fortement en désaccord avec les mesures imposées par la province et qu’il espère que le gouvernement changera son fusil d’épaule.