Restauration : une pénurie de main-d’œuvre qui affecte les clients
TVA Nouvelles
La pénurie de main-d’œuvre n’épargne pas l’industrie des bars et de la restauration. Les clients ressentent les effets : heures d’ouverture réduites, moins de choix sur les menus et service moins rapide.
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Alors que le soleil vient à peine de se lever, des clients s’entassent dans le restaurant La Binerie Mont-Royal, une institution dans la métropole. Le propriétaire Philippe Brunet fait lui-même le service. Il travaille beaucoup plus d’heures qu’avant la pandémie, faute d’employés.
« C’est plus difficile que jamais de trouver des employés », affirme M. Brunet.
Comme bien des restaurants, il a dû réduire ses heures d’ouverture pour pallier le manque de personnel. « Avant, on était ouverts tous les soirs de la semaine, explique le propriétaire. Maintenant, on est seulement ouverts les vendredis et samedi soir. »
D’après l’Association restauration Québec, la clientèle doit s’habituer aux heures d’ouverture réduites. « Même qu’on retrouve des jours de fermeture comme ce qu’on a connu il y a plusieurs années où le lundi était », affirme Dominique Tremblay, directrice Affaires publiques et gouvernementales.
Le restaurant Le Coureur des bois à Belœil est plein à craquer à l’heure du diner, au grand bonheur du directeur des opérations, Hugo Duchesne. Mais comme partout ailleurs, il a de la difficulté à recruter des employés.
« On a beaucoup de maitres d’hôtel, sommeliers, directeurs, mixologues, mais il manque une main-d’œuvre de soutien réellement pour pouvoir faire de la restauration à temps plein. »
Un argument régulièrement évoqué lorsqu’il est question de pénurie de main-d’œuvre est l’augmentation des salaires. Mais d’après Hugo Duchesne, l’industrie s’est déjà ajustée. « Je dirais que les salaires ont énormément augmenté pour attirer des personnes dans la restauration, et ce, même pour les plongeurs, cuisiniers, commis en cuisine... »