
Reprise du laborieux dialogue entre Madrid et les séparatistes catalans
Radio-Canada
Après un an et demi de suspension, les négociations entre le gouvernement espagnol de Pedro Sanchez et les indépendantistes catalans, destinées à trouver une issue à la crise séparatiste en Catalogne, ont repris mercredi, mais prendront « beaucoup de temps », selon Madrid, tant les positions sont « radicalement différentes ».
Nous avons toujours des positions [...] radicalement différentes [...] mais nous sommes d'accord sur le fait que le dialogue est le meilleur chemin pour avancer, a déclaré M. Sanchez après deux heures de réunion avec le président régional séparatiste Pere Aragonès, au siège du gouvernement catalan, dans le centre de Barcelone.
Le socialiste – qui a fait de l'apaisement en Catalogne l'une de ses grandes priorités depuis son arrivée au pouvoir en 2018, moins d'un an après la tentative de sécession de 2017 – a balayé de nouveau la principale revendication des indépendantistes : un accord sur l'organisation d'un référendum d'autodétermination.
Un vote que M. Aragonès dit indispensable pour parvenir à une solution politique à un conflit politique.
Au fur et à mesure de l'avancée des négociations, nous exigerons des résultats, a-t-il lancé.
Nous allons avoir besoin de temps, de beaucoup de temps. [...] Nous n'allons pas résoudre demain une crise qui dure depuis plus de 10 ans, a souligné M. Sanchez, en référence à la montée de l'indépendantisme depuis le début des années 2010 dans cette riche région du nord-est du pays, peuplée de 7,8 millions d'habitants.
Le premier ministre a donc appelé à travailler sans se donner de délai, sans être pressés, mais sans s'arrêter pour parvenir à un accord. Une des hypothèses avancées par le gouvernement espagnol est un vote des Catalans sur l'octroi de nouvelles compétences à la région, qui compte déjà sa propre police notamment.