Reprise des pourparlers de paix entre l’Arménie et l'Azerbaïdjan à Genève
Radio-Canada
L'Arménie a déclaré vendredi qu'elle participerait dimanche à Genève, en Suisse, à des pourparlers sur un traité de paix avec l'Azerbaïdjan, après les récents affrontements frontaliers qui ont mis en péril le processus de normalisation naissant entre les deux pays.
Le mois dernier, au moins 286 personnes ont été tuées des deux côtés avant qu'une trêve négociée par les États-Unis ne mette fin aux pires affrontements depuis la guerre de 2020 entre les voisins du Caucase.
Bakou et Erevan se sont affrontés à deux reprises, en 2020 et dans les années 1990, à propos de la souveraineté du Haut-Karabakh, une enclave peuplée d'Arméniens en Azerbaïdjan.
Le premier ministre arménien Nikol Pachinian a déclaré vendredi que son ministre des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan et son homologue azerbaïdjanais Jeyhun Bayramov se rencontreront dimanche à Genève pour entamer des discussions de fond concernant le texte d'un accord de paix.
Pour l'instant, il n'y avait pas un seul document sur la table de négociation que nous pouvions signer ou rejeter, a-t-il déclaré à la télévision.
Les deux ministres des Affaires étrangères se sont rencontrés le 20 septembre à New York, dans le cadre de discussions menées sous la médiation du secrétaire d'État américain Antony Blinken.
Erevan a affirmé que trois soldats arméniens avaient été tués dans des affrontements frontaliers la semaine dernière, accusant l'Azerbaïdjan de les avoir provoqués et exigeant le déploiement sur le terrain d'une mission d'observation internationale.
La guerre de 2020, qui a duré six semaines, a coûté la vie à plus de 6500 soldats des deux camps et s'est terminée par un cessez-le-feu négocié par la Russie.
L'Arménie a cédé des pans de territoire qu'elle contrôlait depuis des décennies, et Moscou a déployé quelque 2000 soldats russes pour veiller sur cette fragile trêve.