Reprise de logement: «Je n’en dors plus», affirme cette locataire
TVA Nouvelles
Une locataire de Québec qui a décidé de s’opposer à l’avis de reprise de son logement se sent un peu comme David contre Goliath alors qu’elle se représente seule devant le Tribunal administratif du logement.
«D’être en cour, c’est intimidant. Je me sens comme si je faisais de quoi de pas correct. Je veux dire, je paie mon loyer», lance Véronique Villeneuve, que nous rencontrons à la sortie de son audience.
C’est que le propriétaire de son appartement de l’arrondissement Charlesbourg aimerait le reprendre, pour lui et sa conjointe.
La préposée aux bénéficiaires de 46 ans s’y est opposée et a tenté de convaincre le juge de rejeter la requête parce qu’elle a été déposée hors délai.
Face à elle, l’avocate de la partie locatrice a demandé de relever son client de ce défaut en expliquant qu’il a dû voyager à l’étranger et en plaidant qu’il voulait trouver une entente à l’amiable.
«Je n’en dors plus», affirme Mme Tremblay, qui explique ne pas en être à son premier différend avec les responsables de l’immeuble.
«C’est stressant. C’est parce que là, c’est la crise du logement. J’ai un gros chien, c’est pas un chihuahua. Faudrait que je déménage», lance-t-elle. «Financièrement, j’ai pas les moyens de mettre 2000$ sur un déménagement.»
Ce logement 6 et demi où elle habite avec sa fille lui convient bien puisqu’il se situe près de ses proches, dont sa mère «qui vient d’être placée». «Je suis bien dans mon appartement, moi. Pourquoi je partirais? »
«Je vais tomber dans plus petit, au même prix, où mon chien ne sera peut-être pas le bienvenu», craint la femme.