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Repenser le marché By à l’aube de son 200e anniversaire
Radio-Canada
Le marché By d’Ottawa a connu son lot de bouleversements au cours des dernières années et à l’aube de son 200e anniversaire, des acteurs de différentes sphères estiment que les astres sont alignés pour repenser ce que plusieurs qualifient de « cœur » de la capitale fédérale.
Une pandémie, des manifestations anti-mesures sanitaires qui ont figé le centre-ville, un contexte économique incertain marqué par une inflation galopante; le marché By et ses artisans cicatrisent leurs plaies après trois années de chamboulements.
Avec un conseil municipal renouvelé et un contexte socio-économique en transformation, plusieurs croient qu’une réflexion s’impose quant à l’avenir du marché By, d’autant plus que ce lieu mythique de la capitale fédérale soufflera ses 200 bougies en 2026.
Sylvie Bigras, présidente de l’Association communautaire de la Basse-Ville, est d’avis que la clef pour un marché public en santé et accueillant, c’est d'abord la diversité et l’équilibre de l’offre.
Mme Bigras dit cependant avoir constaté que les bars et restaurants occupent une place de plus en plus importante dans le marché By. Une situation qu’elle juge inquiétante.
On voit qu’il y a une concentration de bars et restaurants [dans le marché By]. Je peux vous dire qu’en 2008, il y avait 17 000 sièges licenciés et en 2022, il y en avait 25 000. Donc, c’est une augmentation de 25 %. Non seulement on voit des commerces disparaître, mais on voit aussi un manque de diversité, déplore-t-elle.
« Je pense qu’il y a un équilibre qui est en train de se perdre. Il y a des commerces intéressants et spéciaux qui étaient là et qui n’y sont plus. On veut vraiment travailler avec la Ville pour retrouver cette diversité. »
Radio-Canada a tenté d’obtenir des informations quant au nombre de fermetures et d’ouvertures récentes dans le marché By, et ce, dans chaque secteur d’activités. Ni la Ville ni l’Association communautaire de la Basse-Ville, tout comme la Zone d’amélioration commerciale (ZAC) du quartier, n’ont pu fournir un portrait précis de la situation. Au sein des agences immobilières du secteur, les intervenants consultés n’avaient que des données fragmentaires.
Toujours est-il que le point de vue de Mme Bigras n’est pas partagé par tout le monde dans le secteur. Pour Claude Bonnet, le propriétaire de la boulangerie Le Moulin de Provence, qui a pignon sur rue dans le marché By, les bars et restaurants, au contraire, contribuent à la vitalité de l’endroit.