
Rentrée télé: «Ça me bouleverse à chaque fois», raconte Rose-Aimée Automne T. Morin qui testera le shibari dans «Au-delà du sexe»
TVA Nouvelles
Rose-Aimée Automne T. Morin a testé le shibari, l’art japonais d’attacher des gens, différents scénarios de réalité virtuelle pour faciliter le traitement de l’aversion sexuelle (une phobie ou un dégoût de la sexualité) et a participé à un match d’impro dans un club échangiste pour la nouvelle saison d’Au-delà du sexe.
À la barre de l’émission avec Jonathan Roberge, l’animation de ce magazine est arrivée dans sa vie, l’an passé, comme une immense bouffée d’air frais, mais aussi comme un cadeau immense qui continue de l’émouvoir toujours autant.
«Ça me jette à terre de voir à quel point les gens qui viennent s’asseoir sur notre divan se livrent à cœur ouvert, en comprenant à quel point, parler de leur réalité ça peut être universel», a indiqué l’animatrice, autrice et chroniqueuse lors d’une entrevue avec l’Agence QMI.
«Ça me bouleverse à chaque fois», a-t-elle ajouté, soulignant l’impact positif que cette première saison avait eu auprès des jeunes, mais aussi dans l’écosystème médiatique, alors que de plus en plus de diffuseurs participent à la discussion visant à informer et à briser les tabous entourant la sexualité.
«Je pense que c’est l’air du temps, et les diffuseurs comprennent un peu plus leur responsabilité dans cette conversation-là. On est rendu en 2024, des gens qui disent que la sexualité ne devrait pas être un tabou, il y en a beaucoup, sur les réseaux sociaux notamment. On est en train d’emboîter le pas et j’ai l’impression qu’on est de plus en plus nombreux à dire que c’est un sujet à prendre au sérieux», a poursuivi l’autrice, qui bûche actuellement sur la rédaction de son prochain roman.
Le duo d’animateurs recueillera cette année encore les confidences de nombreux artistes, dont Philippe Laprise, Marianne Verville, Normand D’amour, Alex Perron, Cœur de Pirate, et Serge Denoncour.
Ils y aborderont notamment l’adultère, les relations intimes entre ex-partenaires, la vie sexuelle au troisième âge ou avec un trouble du spectre de l’autisme, mais aussi la fluidité de genre et la fluidité d’orientation, le coming out, et les infections transmissibles sexuellement et par le sang. Différents spécialistes apporteront quant à eux des compléments d’information par le biais de leurs capsules.
«Je pense qu’il devrait y en avoir plein des émissions comme la nôtre, pour que chaque public y trouve la sienne. J’ai l’impression que le party est en train de pogner, c’est le fun», a-t-elle dit, reconnaissant toutefois qu’il restait encore beaucoup à faire.
«Je sens une grande panique chez certaines personnes par rapport à la transidentité. Moi je pense que ce serait merveilleux d’en parler plus. Je ne pense pas que les personnes trans se sentent nécessairement vues, entendues, représentées à la télévision québécoise, on n’a pas encore beaucoup parlé de violence sexuelle vécue par les hommes. J’aimerais ça qu’on puisse le faire», a-t-elle soutenu.