
Rentrée scolaire: «Il y a pénurie pour tout le personnel»
TVA Nouvelles
À la veille de la rentrée scolaire, il y a bel et bien une pénurie pour tout le personnel, tous emplois confondus, a rappelé la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et ses fédérations du réseau scolaire, lundi matin, et elle devrait durer encore plusieurs années.
«La pénurie qu’on vit c’est la conséquence des dernières décennies de coupures de mauvais choix en éducation», a déclaré le président de la CSQ, Éric Gingras.
«Tous les ans, chaque mois d'août, c'est la même chose: on se parle de pénurie de personnel, de classes sans enseignant, de services de garde affectés, des services aux élèves qui en subiront les contrecoups, etc. Du côté du gouvernement, on nous parle de tableau de bord, de chiffres, d'indicateurs. Nous, ce qu'on veut, c'est parler de la réussite éducative des jeunes, d'égalité des chances. On veut parler d'éducation, pour de vrai», a-t-il ajouté par communiqué.
«La violence, le harcèlement, l'intelligence artificielle, la ventilation, la pénurie de personnel, les services aux élèves en difficulté, les projets particuliers, les écrans, etc., les enjeux bondissent comme du popcorn, et le gouvernement est constamment en réaction. Une idée, un projet pilote, un projet de loi, une directive; il y a toujours une réponse qui vient quand un problème fait les manchettes. Mais où est le plan?»
De son côté, Éric Pronovost, président de la la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) déplore que le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, parle de deux classes d’emplois en oubliant les autres qui sont également touchés de plein fouet par la pénurie.
«Encore une fois, M. Drainville, on a parfois l’impression qu’il ne maîtrise pas le sujet [...]. [Il] revient souvent en parlant d’éducateurs, éducatrices en milieu scolaire, en service de garde, il parle de technicien en service spécialisé... Il y a 79 autres classes d’emploi dans le personnel de soutien scolaire qui œuvre à l’intérieur et à l’extérieur de l’école», a-t-il rappelé.
Il estime que pour cette année, 1380 postes d’éducateurs en milieu scolaire qui restent à completer. De ce chiffre, 144 postes sont des emplois de 35 heures par semaine, et plus 185 postes entre 30 et 34 heures par semaine.
«Ça, ça veut dire que les gens ont déserté, malheureusement, pourtant c’est une très belle profession.»