Rendre obligatoire la reconnaissance des terres autochtones non cédées en classe
Radio-Canada
Dès la nouvelle année, toutes les écoles du Algoma District School Board devront reconnaître les terres autochtones non cédées sur lesquelles elles se trouvent avant de faire résonner l'Ô Canada dans les classes. Le conseil d'administration du conseil scolaire a changé la politique en la matière lors de sa dernière réunion, le 30 novembre.
Le conseil scolaire encourageait déjà ses écoles à reconnaître les territoires non cédés, précise Joseph Maurice, le surintendant de l'éducation au conseil scolaire anglophone du district d'Algoma.
Certaines écoles le faisaient de façon quotidienne, d’autres de façon hebdomadaire et d’autres seulement lors des événements spéciaux.
La révision quinquennale de la politique rend désormais cette reconnaissance obligatoire chaque matin.
« C’est un premier geste qu’on peut poser lorsqu'on regarde les 94 appels à l'action de la Commission de vérité et réconciliation. Nous essayons depuis quelques années d'introduire la réconciliation dans nos programmes. »
Le conseil scolaire entend implémenter cette pratique de façon graduelle afin de s’assurer que c’est fait de la bonne façon et dans le respect des communautés locales.
Le territoire que couvre le conseil scolaire s’étend sur les terres de neuf Premières Nations et trois communautés métisses.
Joseph Maurice explique que l’objectif est aussi que chaque école développe des partenariats avec les communautés locales à plus long terme.
La Première Nation de Batchewana est l’une d’entre elles. Cette initiative apporte une bouffée d’air frais au chef Dean Sayers.