
Remise à l’état naturel des rives : Évelyne Beaudin s’oppose aux assouplissements
Radio-Canada
Le Service de la planification et de la gestion du territoire de Sherbrooke a présenté des recommandations d'assouplissements des règles liées à la remise à l’état naturel des rives lundi soir. La mairesse Évelyne Beaudin s'est toutefois montrée mal à l'aise devant ces suggestions.
Depuis plusieurs années, les résidents qui demeurent le long des rivières et des ruisseaux sont notamment obligés de protéger une bande riveraine de cinq mètres et de planter des arbres et des arbustes sur leur terrain afin d’améliorer la qualité de l’eau. Des Sherbrookois se sont mobilisés contre ces mesures en août 2020, puisqu’ils estimaient qu’une telle bande amputait trop leur terrain. Le conseil municipal de Sherbrooke leur avait donné raison et avait décidé d’assouplir sa réglementation en juin dernier.
Les suggestions présentées lundi par le Service de la planification et de la gestion du territoire incluent entre autres de réduire la largeur de la bande riveraine obligatoire à trois mètres pour les petites propriétés. Elles prévoit aussi d’ajouter une date fixe de droit acquis dans le cadre de certaines règles.
La mairesse de Sherbrooke Évelyne Beaudin s’est cependant opposée à de tels assouplissements.
Je pense qu’il ne faut pas avoir de droit acquis sur l’environnement [...]. Je pense que quand on a une propriété sur le bord d’un cours d’eau, ça vient avec des responsabilités, souligne-t-elle.
« Je trouvais que ce n’était pas une bonne idée de reculer sur des engagements environnementaux. »
Je persiste à croire que nos bandes riveraines sont un élément fondamental pour la qualité de l’eau de nos rivières. Les citoyens et les citoyennes demandent de faire davantage d’efforts, donc on devrait plutôt voir ce qu’on peut faire pour améliorer la qualité de l’eau, ça devrait être ça notre priorité, ajoute-t-elle.
La conseillère municipale du district du Lac-Magog Nancy Robichaud soutient que les changements sont attendus avec impatience par certains résidents. La majorité des gens sont très conscients et d’accord avec les principes de reverdir leurs bandes riveraines, mais il faut penser que certains chalets changés en maison sont très près de l’eau. [...] Les gens attendent beaucoup que les membres du conseil acceptent cette proposition-là d’assouplissements.
Elle souligne que plusieurs résidents croient d'ailleurs que les assouplissements ont déjà été adoptés par la Ville.