REM ou pas, Pointe-aux-Trembles veut un projet de transport collectif
Métro
Alors que les audiences du BAPE concernant le REM de l’Est ont été repoussées, certains citoyens et intervenants de la Pointe de l’île craignent de ne pas voir se concrétiser un projet de transport collectif attendu depuis longtemps pour désenclaver l’Est de Montréal.
«Il y a une différence entre 30 minutes ou 50 minutes» pour se rendre au centre-ville en transport en commun, «quand on prend ça soir et matin», a avancé Denis Pelletier, président de la Chambre de commerce de la Pointe-de-l’île, lors d’une assemblée publique sur le projet de transport collectif organisée par le député Mario Beaulieu, lundi soir, à Pointe-aux-Trembles.
Concédant qu’il pourrait difficilement faire changer d’idée un citoyen dont le REM passe «à côté de chez lui», le Pointelier Jean-Philippe Labre, responsable des communications à la CDC de la Pointe, a quant à lui évoqué l’intérêt collectif du projet en affirmant que le REM «n’est pas juste un projet de transport; c’est le social, l’éducation, les emplois, l’industrie verte».
Le projet a été remis en question par experts, élus et autorités en transport, a rappelé pour sa part une citoyenne, qui a ajouté que «des gens ont l’impression de se faire enfoncer ce projet dans la gorge». Elle réclame ainsi qu’un mandat soit confié par exemple à l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) pour évaluer d’autres «projets possibles».
«Non au REM de l’Est comme il est conçu. L’est de Montréal n’est pas une poubelle», a pour sa part affirmé un détracteur du tracé aérien.
Malgré certaines dissensions, les acteurs présents semblaient toutefois tous d’accord sur le besoin d’améliorer le transport en commun dans l’Est.
«Le message important c’est qu’il faut continuer à se mobiliser pour du transport collectif», a affirmé Mario Beaulieu.