
REM de l’Est : Plante refuse de « donner les clés de la Ville » à CDPQ Infra
Radio-Canada
La mairesse de Montréal réclame de nouveau une place à la table décisionnelle du Réseau express métropolitain (REM) de l'Est, car la Ville a un lien direct avec la population et possède une expertise en aménagement, affirme-t-elle.
Je respecte leur expertise de transport, j’apprécierais qu’on respecte non seulement ma posture de mairesse en lien avec la population, mais aussi l’expertise de la Ville en aménagement, fait valoir Valérie Plante.
Pourtant, Montréal a été consultée à de nombreuses reprises, souligne Jean-Marc Arbaud, président et chef de la direction de Caisse de dépôt et placement du QuébecCDPQ Infra, le maître d'œuvre du projet du Réseau express métropolitainREM.
Cela n'est pas suffisant aux yeux de Mme Plante, qui estime que la mairesse ne peut pas donner les clés de la Ville à CDPQ Infra.
On parle d’un projet qui traverse le centre-ville, des quartiers patrimoniaux, qui passe à travers des quartiers densément peuplés, c’est normal que la Ville de Montréal soit partie prenante. On ne peut pas être des spectateurs passifs, soutient-elle en entrevue avec Patrice Roy.
Tout le monde le dit, le comité d’experts dit que la Ville de Montréal doit être sur le comité décisionnel, la population, les experts, le gouvernement du Québec. Le seul qui ne le dit pas, c’est la CDPQ Infra, déplore-t-elle.
« On ne peut pas faire comme si ça se passait dans un champ de patates. Ça se passe sur le territoire de la Ville de Montréal avec des quartiers, et le contact avec les citoyens, c’est nous qui l'avons. »
D'autant plus que c'est la Ville de Montréal qui devra non seulement payer, mais se charger des travaux d'entretien du métro léger automatisé et électrique, souligne Mme Plante. Raison de plus pour que Caisse de dépôt et placement du QuébecCDPQ Infra et Montréal se comportent comme des alliés, ajoute-t-elle.
Cet esprit de coopération entre la mairie et les ordres gouvernementaux a d'ailleurs porté ses fruits, fait remarquer Mme Plante, en donnant comme exemple l'annonce du prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal, officialisée par une enveloppe de 6,4 milliards $ de Québec et d'Ottawa.