Relations avec les Autochtones à Montréal : « je ne viens pas faire de la figuration »
Radio-Canada
Lauréanne Fontaine est officiellement devenue en juin la deuxième commissaire aux relations avec les peuples autochtones à la Ville de Montréal. En entrevue, l’Innue originaire de Uashat mak Mani-utenam, sur la Côte-Nord, se dit prête à tous les défis.
À 32 ans, elle succède à Marie-Ève Bordeleau, qui avait été nommée en février 2018 avec plusieurs mandats en poche, notamment celui de mettre en œuvre d’ici 2025 les 125 engagements pris par la Ville dans sa Stratégie de réconciliation avec les peuples autochtones.
Marie-Ève Bordeleau a consulté pendant deux ans des centaines de partenaires, autant à l'interne qu'à l'externe, explique la commissaire. Il y a eu entre-temps la pandémie, alors il y a du pain sur la planche, mais je compte bien poursuivre ce projet en équipe.
Notons que la stratégie touche autant l’itinérance que le développement culturel et économique des communautés autochtones, la présence de l’histoire autochtone ou encore la police. Montréal présente sa vision pour une réconciliation qui se base sur une relation de gouvernement à gouvernement pour tous les services de la Ville, souligne-t-elle.
« Je ne viens pas pour faire de la figuration. Si la Ville de Montréal a créé le poste de commissaire, c’est pour réaliser ses engagements auprès des Autochtones. »
À l’œuvre depuis seulement huit jours, Lauréanne Fontaine s’active devant un ordinateur. Son bureau sur lequel reposent plusieurs dossiers est temporaire. Le temps de prendre mes marques, dit-elle en entrevue pour Espaces autochtones.
Alors que l’hôtel de ville est fermé pour cause de travaux majeurs de rénovation et de restauration, la commissaire est installée dans l’édifice adjacent situé au cœur du Vieux-Montréal. Je viens d’arriver et j’ai déjà reçu une multitude de courriels qui débordent, lance-t-elle en riant.
Elle sait qu’elle ne manquera pas de travail et c’est en partie pour cette raison qu’elle a décidé de prendre la relève en tant que commissaire aux relations avec les peuples autochtones.
Il faut remettre les pendules à l’heure, ajoute-t-elle. J’organise mes prochaines semaines pour rencontrer les partenaires et connaître aussi les priorités.