Relance économique : la France veut renouer avec l’Ontario
Radio-Canada
L’ambassadrice de France au Canada, Kareen Rispal, est de passage à Toronto dans le cadre d’une mission à saveur économique. Il s’agit de son premier retour dans la Ville Reine depuis le début de la pandémie.
Sa visite de deux jours s’est entamée, lundi, avec une rencontre du premier ministre Doug Ford et de quelques membres de son cabinet, y compris le procureur général Doug Downey, la ministre des Industries du tourisme et de la culture, Lisa MacLeod, et l’adjointe parlementaire aux Affaires francophones, Natalia Kusendova.
Mme Rispal a souligné que près de 270 entreprises françaises sont établies en Ontario, ce qui contribue des milliers d’emplois bien rémunérés au tissu économique de la province. La diplomate a ajouté que bon nombre de sociétés ont d’ailleurs déménagé leur siège de Montréal à Toronto, ces dernières années.
J'ai proposé à M. Ford que les communautés d'affaires françaises et ontariennes se rencontrent, par exemple, une fois par an. Il a eu l'air séduit par cette idée.
Ils ont aussi discuté d’investissements français en Ontario, telle que la construction d’une usine de vaccins contre l’influenza près de Toronto, et de la reconnaissance d’un diplôme français par la province, qui permettra d’atténuer la pénurie d’enseignants francophones dans les écoles ontariennes.
Nous avons parlé également avec M. Ford des échanges d'étudiants. Les étudiants français sont le troisième contingent d'étudiants qui viennent en Ontario, affirme l’ambassadrice, qui souhaiterait attirer davantage d’étudiants canadiens en France.
Dans le cadre de sa visite, l’ambassadrice a également remis l'ordre des Palmes académiques à deux professeurs et un vétéran. Elle a aussi échangé avec des élèves du Lycée français de Toronto sur des questions environnementales, alors que se poursuit la COP26Conférence de Glasgow sur les changements climatiques.
Je pense qu'on n’en fait jamais assez, affirme Kareen Rispal. On a tous adopté des législations sur le plastique, sur l'économie circulaire, comment recycler les matériaux, mais je crois qu'il faut faire plus et il faut surtout financer cette transition.
Alors que le gouvernement Ford investit massivement dans les transports publics, l’ambassadrice estime que de grands joueurs français peuvent aider la province à électrifier son réseau et faciliter cette transition écologique, des domaines d'expertise qui vont continuer à croître, selon elle.