Rejet du lixiviat dans le lac Memphrémagog : vers un moratoire permanent?
Radio-Canada
L’État du Vermont envisage de réclamer à l’entreprise Casella qu'elle traite le lixiviat de son dépotoir dans un secteur éloigné du lac Memphrémagog. Si le député d'Orford se réjouit de cette nouvelle, le président de l’organisme Memphrémagog Conservation, Robert Benoit, juge quant à lui qu’il est beaucoup trop tôt pour crier victoire.
Une version préliminaire du permis de traitement qui pourrait être octroyé à la propriétaire du dépotoir de Coventry, l’entreprise Casella, indique que le lixiviat devrait être traité dans la municipalité de Montpellier plutôt qu'à l'usine de Newport.
Contrairement à Newport, Montpellier n’est pas situé dans le bassin versant du lac Memphrémagog, qui sert de réservoir d’eau potable de milliers d’Estriens.
C’est une excellente nouvelle pour le Québec, pour la Ville de Sherbrooke, Magog, pour tous ceux qui puisent leur eau potable dans le lac Memphrémagog, s’est réjoui le député Gilles Bélanger en entrevue l’émission Par ici l’info.
C’est fabuleux en termes d’environnement et de santé publique.
L’état américain a enclenché un processus de consultation publique et plusieurs rencontres auront lieu en octobre. Gilles Bélanger a toutefois confiance qu’il n’y aura pas d’opposition, si ce n’est celle de l’entreprise qui gère le dépotoir. Ça va mener un peu le ton de la gestion de ces jus de poubelles à travers l’Amérique du Nord, souligne le député.
Rappelons qu’il a d’ailleurs été annoncé en août dernier que le moratoire sur le rejet de lixiviat dans le lac Memphrémagog pourrait être prolongé de trois ans.