Refaire la santé des sols agricoles
Radio-Canada
Michel Lepage cultive des grains et des légumineuses sur 425 hectares près de Saint-Denis, en Saskatchewan. Il constate depuis longtemps que ses rendements sont moins bons sur le haut des buttes en raison de l’érosion du sol.
Selon lui, les pratiques agricoles de son père et de son grand-père en seraient la cause : Ils se servaient du labour d'été, de la jachère. C'est peut-être la pire chose que tu peux faire si tu veux éviter l’érosion du sol.
La préservation de ses terres est devenue une priorité aujourd’hui. Au printemps 2021, il a décidé d’ajouter un nouvel intrant à ses semences de lentilles et de moutarde : un biostimulant sous forme de pastilles qui a pour but d’accroître la vie microbienne et fongique dans le sol.
Michel Lepage est un des premiers agriculteurs à utiliser ce biostimulant à grande échelle. Il souhaite ainsi accroître ses rendements à long terme.
Ce nouveau produit a été mis au point sur la ferme de Clément Perrault, à Zénon Park, en Saskatchewan.
Depuis une vingtaine d’années, le producteur s’inquiétait de la santé de ses champs. Ce sont des terres, explique-t-il, qu’il a lui-même aidé à défricher. J'étais jeune, et puis je ramassais des racines. La terre était vraiment belle et elle était pleine de vie. Pas d'engrais, rien, et on récoltait au-dessus de cent minots à l'acre. C'étaient de bonnes récoltes!
Toutefois, dans les années 1960, l’avènement de l’agriculture intensive a changé la donne.
Au départ, les engrais chimiques donnaient de très bons résultats, nous dit Clément Perrault. Ça marchait bien. On a commencé à en utiliser plus, parce qu'on pensait qu'on pourrait avoir de meilleurs rendements. Mais là, ils en mettent beaucoup plus, juste pour maintenir le rendement.
En 2005, il a décidé d’épandre du fumier composté sur ses pâturages de bovins biologiques. Le résultat l’a encouragé : L'herbe est devenue verte, puis elle est restée verte tout l'été.