
Redécoupage électoral à Ottawa: un «test pour Justin Trudeau», selon Legault
TVA Nouvelles
Aux yeux de François Legault, le redécoupage électoral envisagé par Élections Canada, qui retire au Québec un siège au Parlement, est un «test» pour le premier ministre Justin Trudeau.
«C’est un test pour Justin Trudeau, parce que c’est beau de reconnaitre que le Québec est une nation, maintenant il faut qu’il y ait des conséquences. Je pense que la nation du Québec mérite une certaine représentation à la Chambre des communes, sans égards à l’évolution du nombre d’habitants dans chaque province», a déclaré le premier ministre québécois en point de presse vendredi.
Il ne s’agit pas nécessairement du nombre de sièges, croit-il. «Ce qui est important, c’est le pourcentage de sièges. Que ce soit plus pour tout le monde, ou moins pour tout le monde, ce qui est important, c’est le pourcentage.»
À contre-courant de la proposition d’Élections Canada, le Bloc québécois entend proposer une «clause nation» dans la loi qui révisera le découpage de la carte électorale afin de combattre la perte de représentativité du Québec aux Communes.
«L’enjeu, ce n’est pas un siège. C’est le poids du Québec au sein de cette fédération», a déclaré le chef bloquiste Yves-François Blanchet plus tôt vendredi matin.
Celui-ci demande donc que «s’il y a quatre nouveaux sièges, il faut qu’il y en ait au moins un au Québec».
En se basant sur l’évolution démographique, Élections Canada prévoit retirer un siège au Québec, faisant passer le nombre d'élus de 78 à 77, tout en accordant trois circonscriptions de plus à l’Alberta, puis deux autres à la Colombie-Britannique et à l’Ontario, respectivement.
En tout et pour tout, cela fait passer le nombre total de sièges de 338 à 342 en 2024.
La position du Bloc québécois a subtilement évolué depuis jeudi: alors que M. Blanchet disait qu’il était «d’emblée exclu» que le Québec perde du poids, aujourd’hui, «il est exclu que le poids du Québec à l’intérieur du Parlement fédéral fasse autre chose qu’augmenter».