Recrutement de travailleurs étrangers : des dérives « inacceptables », admet Québec
Radio-Canada
« C’est inacceptable, c’est intolérable », affirme Jean Boulet, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale. En entrevue à Radio-Canada, il ne mâche pas ses mots contre les entreprises québécoises, les intermédiaires et les agences de recrutement qui abusent de « pratiques qui sont illégales ».
La semaine dernière, nous révélions la face sombre du recrutement de multiples travailleurs étrangers temporaires au Québec. Pour faire face à l’importante pénurie de main-d'œuvre, de nombreuses entreprises ont décidé de s’orienter vers le marché international afin de recruter des employés étrangers pour des postes peu qualifiés, notamment dans le milieu manufacturier.
Promesses utopiques d’immigration, contrats non respectés, frais exorbitants réclamés : des employés, témoins et experts nous ont confié leurs inquiétudes, craintes et angoisses, alors que le nombre de travailleurs étrangers temporaires présents au Québec a doublé en quelques années. On en comptait, en 2020, près de 33 000.
La majorité des entreprises québécoises sont respectueuses, nuance le ministre Jean Boulet. Mais des personnes vulnérables sont abusées et font l’objet de traitements inéquitables, admet-il.
On s’assure que ces gens sont bien informés. Ils ont les mêmes droits et obligations que les travailleurs québécois.
Les oppositions à l’Assemblée nationale ne partagent pas cet avis.
Selon le Parti libéral du Québec (PLQ), le gouvernement caquiste n’a pas encore compris l’ampleur du scandale.