Recrutement de candidats: les vieux partis traînent de la patte
TVA Nouvelles
Les vieux partis devront redoubler d’ardeur afin d’être prêts pour les élections. Sur les cinq principaux partis politiques, le PLQ et le PQ accusent le plus de retard dans le recrutement de candidats.
À trois mois du scrutin du 3 octobre, le Parti libéral du Québec (PLQ) et le Parti Québécois (PQ) comptent le moins de candidatures annoncées avec respectivement 51 et 45 prétendants.
« C’est parlant, car ça nous dit qu’il y a un réalignement politique, suggère le politologue de l’Université Laval Éric Montigny. Des partis qui étaient autrefois dominants se retrouvent en difficulté. »
Même s’il reste encore du temps avant l’élection, 60 % des candidats des principaux partis ont tout de même déjà été confirmés.
« Avec les élections à date fixe, le comportement des partis se modifie, explique M. Montigny. Les annonces de candidature deviennent intégrées dans les plans de précampagne [...] les partis adaptent leur stratégie pour faire des annonces de candidatures et des tournées régionales. »
Cela démontre une volonté d’être présent sur le terrain et dans l’espace médiatique tout l’été, ajoute-t-il.
Avec plus de députés sortants et des sondages favorables, la Coalition Avenir Québec (CAQ) domine la course avec 115 candidats sur 125.
Québec solidaire (QS), qui partait de plus loin, est aussi près du but avec 105 aspirants.
« Plus tôt on annonce nos candidats, plus ça tend à démontrer qu’on a une machine bien huilée [...] qu’on a beaucoup de candidats qui sont venus vers nous et qu’on a fait une sélection serrée », souligne Mireille Lalancette, professeure en communication politique à l’Université du Québec à Trois-Rivières.