Recrudescence des cas du virus du Nil: la vigilance est de mise dans le sud du Québec
TVA Nouvelles
Si dans la majorité des cas, les personnes infectées par le virus du Nil ne présentent pas de symptômes graves, les populations vulnérables, comme les personnes âgées, doivent être prudentes en raison des risques de complications.
Selon le ministère de la Santé et des Services sociaux, neuf cas confirmés de virus du Nil ont été répertoriés au Québec en 2024, principalement en Montérégie (3), mais aussi à Montréal (2), Laval (1), Chaudière-Appalaches (1), en Maurie et Centre-du-Québec (1) et la Capitale-Nationale (1).
Le Dr Karl Weiss, microbiologiste infectiologue à l’Hôpital général juif de Montréal, a toutefois rappelé que le virus du Nil n’est pas nouveau dans la province: «On en a au Québec depuis les années 2000, ça vient par vague, tous les cinq, six ans, on a comme des cycles», a-t-il dit lundi, en entrevue au Québec Matin.
Il explique que la majorité des personnes infectées ne présenteront pas de symptômes graves et ne consulteront donc pas un médecin, ce qui signifie que seuls les cas les plus sévères sont diagnostiqués.
En effet, les symptômes peuvent ressembler à la grippe: fièvre, maux de tête, douleur musculaire.
«La majorité des gens ne seront pas très très malades [...]. On sait que le virus du Nil c’est principalement – pour la majorité des gens – relativement bénin. Par contre, chez les personnes plus âgées, le virus du Nil peut donner des tableaux neurologiques avec d’autres problèmes plus sévères d’encéphalite [...], c’est-à-dire une inflammation du cerveau qui peut donner beaucoup de confusion, des maladies assez sévères dans certains cas», a-t-il précisé.
Selon Étienne Normandin, entomologiste à l’Université de Montréal, l’augmentation des précipitations cette année au Québec a favorisé la prolifération des moustiques, principaux vecteurs du virus.
«Il y a probablement plus de moustiques, ou même de mouches noires en ville [...]. Les précipitations cette année sont plus importantes que l’année passée [...] et [ils] ont bien profité de cette eau-là», a-t-il déclaré, expliquant qu’ils se développent dans les eaux stagnantes, qui sont plus abondantes lors des fortes pluies.
Pour réduire le risque de piqûres de moustiques, il est recommandé de porter des vêtements longs et d’utiliser des répulsifs contre les moustiques. L’objectif est d’être le moins appétissant possible pour eux et ainsi diminuer les risques de piqûres.