Reconnaissance des talibans les Afghanes doivent être des discussions, dit le Canada
Radio-Canada
Le Canada affirme que la décision controversée des Nations Unies d’entamer un dialogue avec les talibans doit inclure les femmes, alors que l’organisation envisage de reconnaître le groupe terroriste comme le gouvernement de l’Afghanistan.
Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, doit rencontrer des responsables talibans pour des pourparlers à huis clos la semaine prochaine à Doha, la capitale du Qatar, afin de trouver ce que son porte-parole a appelé une voie durable pour l’Afghanistan.
L’adjointe de M. Guterres, Amina Mohammed, a causé des remous ce mois-ci en déclarant que l’ONU envisageait une reconnaissance de principe des talibans en tant que gouvernement.
Aucun pays n’a donné son aval, bien que le Canada ait eu de fréquents entretiens avec le groupe qu’il considère comme une organisation terroriste afin de se tenir au courant des crises humanitaires qui s’aggravent.
Jeudi, l’ambassadrice du Canada pour les femmes, la paix et la sécurité, Jacqueline O’Neill, a appuyé une lettre demandant que les femmes soient présentes à la table. Dans un gazouillis republié par la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly, Mme O’Neill a écrit que les femmes afghanes doivent être des partenaires égales dans la prise de décision concernant l’avenir de leur pays.
Leurs idées sont essentielles au succès et à la légitimité, a écrit Mme O’Neill.
Elle a publié une lettre du Groupe de travail des ONG sur les femmes, la paix et la sécurité, qui prévient António Guterres que l’absence de dirigeantes, de minorités persécutées et de défenseurs des droits de la personne à la réunion de la semaine prochaine pourrait créer un grave précédent.
La lettre indique que la réunion est un test critique pour les principes que l’ONU a défendus au cours des dernières décennies et doit inclure des voix diverses si l’on veut déterminer qui a la légitimité de parler au nom des Afghans.
Les commentaires de Mme Mohammed le 17 avril ont été prononcés dans un discours à l’Université de Princeton. Nous espérons que nous trouverons ces petits pas pour nous remettre sur la voie de la reconnaissance [des talibans], une reconnaissance de principe, a-t-elle déclaré.