Reconnaître la complémentarité des garderies dans le réseau pour assurer des services éducatifs de qualité
TVA Nouvelles
À l’instar de Mme Bonneville, nous croyons que collectivement, nous n’avons pas le luxe d’abandonner l’amélioration de la qualité éducative des services de garde éducatifs à l’enfance, et nous appelons au renforcement du réseau des services de garde éducatifs.
Toutefois, la meilleure façon pour garantir l’accessibilité à des services éducatifs de qualité pour tous est de rehausser le financement et de reconnaître l’apport essentiel des garderies subventionnées et des garderies non subventionnées dans le maintien des places dont nous avons tant besoin.
Notre réseau, qui vise à favoriser l’égalité des chances pour les enfants, est, à regret, créateur d’inégalités envers ces mêmes enfants alors que les garderies subventionnées reçoivent annuellement 30% moins de financement que les CPE. À nos yeux, il est injuste que les enfants paient les frais de cette iniquité dans le financement.
C’est d’ailleurs grâce à la mixité du réseau que les parents québécois peuvent trouver une place pour leur enfant, en bénéficiant d’un tarif réduit ou en bénéficiant d’un crédit d’impôt. C’est ça la réelle force du réseau. À l’image des exemples que nous observons dans le réseau de la santé, la collaboration entre plusieurs types d’installations permet de multiplier l’offre au bénéfice de tous.
Selon le Grand chantier pour les familles, les places en garderie représentent plus de 40% des places dans le réseau. Il est grand temps de reconnaître la complémentarité des garderies dans le réseau si l’on veut accroître et maintenir la qualité des services éducatifs. La reconnaissance de cette complémentarité s’articule notamment par l’équité du financement public des places. Aussi, les CPE jouissent d’avantages fiscaux non négligeables, comme une exemption de taxes municipales par exemple, contribuant à un écart de financement et de ressources plus important.
Le déséquilibre de financement alimente la pénurie de main-d’œuvre et nuit à la rétention et à l’attractivité du personnel dans le réseau. Le bassin d’employés qui se réduit a des conséquences à l’égard de tous, mais particulièrement des enfants qui ne reçoivent pas les services dont ils ont besoin. Avec 24 000 éducatrices manquantes, nous sommes face à un défi de taille dont la solution passe inévitablement par la formation de la main-d’œuvre.
Pourtant, nous avons beaucoup plus en commun que l’inverse. Les CPE sont également des entreprises privées et autonomes. Le gouvernement du Québec n’a pas le luxe d’abandonner l’amélioration de la qualité de tous les services de garde en négligeant plus de 40% des places en garderies.
Offrir des services éducatifs de qualité est l’objectif fondamental du réseau. Il s’agit aussi d’un enjeu pour tous les types de services de garde. Cela dit, la bonification de la formation des éducatrices représente une avancée significative en la matière.
Le Rassemblement des garderies privées du Québec réitère son engagement inébranlable en faveur du bien-être des enfants québécois. Nos membres travaillent avec des moyens inégaux. Avec des budgets rehaussés proportionnellement, les résultats seraient tout autres, et c’est l’ensemble des familles québécoises qui viendrait à en bénéficier.