Raydon Mowatt, jeune héros qui a sauvé ses deux frères d’une maison en flammes à Pikogan
Radio-Canada
L’incendie d'une résidence aurait pu connaître un dénouement tragique pour une famille de Pikogan, le 9 mai dernier.
Le pire a été évité grâce au sang-froid de Raydon Mowatt, 15 ans, qui a littéralement sauvé la vie de ses frères Curtis, 14 ans, et Davis, 13 ans, qui dormaient au sous-sol avec lui ce matin-là.
Tous trois étaient restés au lit après être rentrés dans la nuit d’un voyage à l’extérieur de la région. Ses parents Patrick Mowatt et Jocelyne Brazeau, son autre frère Rayliss, 11 ans, et sa sœur Thérésa, 17 ans, n’étaient pas à la maison.
Ça s’est passé tellement vite. J’étais dans ma chambre. J’étais couché, j’ai entendu une explosion et j’ai regardé à l’arrière. J’ai vu le feu commencer. Je suis parti voir mon frère Curtis, je lui ai dit : "Il y a le feu, faut qu’on parte d’ici". Je l’ai reconduit en haut. Il y avait de la boucane qui rentrait dans la maison, je ne voyais rien, je l’ai juste fait sortir bien vite. J’étais sur l’adrénaline. Je lui ai dit : "Est-ce que ça va?" Il m’a dit oui. Il était en larmes, raconte Raydon Mowatt.
Une fois à l’extérieur, un voisin, Serge Tremblay, lui a demandé s’il restait d’autres personnes dans la maison. Pensant à Davis, il est immédiatement retourné à l’intérieur, sans même réfléchir.
Je ne voyais rien, je suis juste parti en bas. J’ai vu Davis. Il dormait, il était bien fatigué. Après je l’ai pris, je lui ai dit : ''Prends une couverture pour respirer, reste bas et ne respire pas la boucane, et je l’ai fait sortir. Les trois, on s’est donné un gros câlin parce que je les aime et je ne veux pas les perdre, raconte avec émotion le jeune héros de 15 ans, bien fier de son exploit.
Patrick Mowatt était au travail quand son frère John l’a appelé pour lui dire que sa maison était en feu.
J’ai tout de suite sursauté. Je me suis levé de ma chaise et j’ai commencé à me promener d’un bord à l’autre de la pièce où j’étais. Je lui ai demandé : "Puis, les enfants?" Il m’a dit que les enfants étaient corrects. Ça m’a donné un gros soulagement. C’est une grosse émotion que j’ai vécue, c’est la première fois que ça m’arrive, une grosse émotion de même, souligne-t-il.
Moi aussi j’étais au travail, se souvient Jocelyne Brazeau. Quand j’ai vu les flammes, je n’étais pas sûre que c’était ma maison. Mais quand j’ai vu que c’était ma maison, j’ai eu une grosse panique. Un de mes collègues est venu me porter ici.