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Rassemblements de Noël: Québec fait appel l’autonomie des Québécois
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Le mot d’ordre pour les rassemblements de Noël: prudence. Québec permet aux citoyens de se retrouver ensemble dans des groupes de dix personnes au plus. Mais en même temps, on fait appel au bon sens de tous, en demandant aux gens de ne pas le faire. Même si elle peut sembler contradictoire, la stratégie employée par le gouvernement pourrait s’avérer la bonne, estime une psychologue.
«J’invite tous les Québécois qui sont capables de reporter ces [fêtes à 10 personnes] à le faire», a demandé le premier ministre François Legault, lors d’un point de presse mercredi.
Dès le 26 décembre, les rassemblements dans les domiciles seront limités à 6 personnes, ou deux bulles. En n’imposant aucune restriction pour Noël, l’administration Legault fait appel à l’autonomie des Québécois, analyse la psychologue Geneviève Beaulieu-Pelletier.
«On s’attendait à ce qu’on joue la ligne dure, après avoir vécu de grands confinements. Mais le message employé, c’est qu’on laisse à ceux qui en ont réellement besoin la possibilité de voir des gens, explique-t-elle. On fait appel à leur sens de la mesure. On voit que la santé psychologique des gens a fait partie des considérations du gouvernement.»
Annoncer les mesures en vigueur pour Noël n’était pas idéal, «parce que vivre dans l’incertitude, c’est une des choses les plus difficiles psychologiquement», convient Dre Beaulieu-Pelletier. «Mais la pire chose, c’est de créer des faux espoirs. On l’a fait en réduisant le nombre de personnes admises dans les maisons. Vaut mieux attendre pour annoncer quelque chose et de demeurer dans l’incertitude», indique-t-elle.
Le message du premier ministre aux personnes non-vaccinées, qui totalisent 10% des Québécois, était on ne peut plus clair: «pour le Québec, s’il vous plaît, restez chez vous». Quant à l’efficacité d’une telle approche, la Dre Beaulieu-Pelletier demeure mitigée.
«Durcir le ton, c’est tenter de contrôler, ce qui peut augmenter la frustration des gens. Mais c’est bien d’expliquer les risques de contamination, de responsabiliser les gens. Il y a un certain équilibre dans le message envoyé», indique-t-elle.