Ras-le-bol des agents correctionnels à la prison de Roberval
Radio-Canada
Les agents correctionnels de la prison de Roberval, en négociation pour renouveler leur convention collective depuis un an et demi, ont accroché leurs chemises de travail sur la clôture extérieure de l'établissement de détention en guise de moyen de pression. Un cas de COVID-19 parmi les détenus les inquiète énormément également.
Sur les chemises, les agents ont inscrit des numéros. Ils voulaient insister démontrer qu'ils se sentent traités comme de simples numéros par Québec.
Ils souhaitent en premier lieu ne plus faire de temps supplémentaire et recevoir un salaire comparable aux agents du fédéral. Ils dénoncent aussi un climat de travail qu'ils jugent particulièrement difficile. Signe d'un grand mécontentement, les démissions ont été plus nombreuses au cours de la dernière année, alors que certains quittent après 10-15 ans à l'emploi.
Le président national du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec, Mathieu Lavoie, critique le manque de soutien de la part des patrons.
La violence augmente au niveau des personnes incarcérées, la violence envers le personnel, l'intimidation et ce que l'on se rend compte, c'est que nos gestionnaires ne nous supportent pas à travers ça. Ils jouent à l'autruche, ne nous accompagnent pas, ne soutiennent pas les agents. De toute façon, si on intervient physiquement, l'employeur va chercher à ce qu'il y ait des poursuites contre nous. Ils vont appuyer davantage les personnes incarcérées que les agents, a-t-il dénoncé.
D'autres rencontres de négociation sont prévues dans les prochaines semaines. Le président s'attend à ce que la pression monte et que les actions syndicales s'intensifient.
Selon le syndicat, un détenu a reçu un résultat positif de COVID-19 mercredi. Des agents correctionnels ont par la suite été retirés par mesures préventives, mais d'autres détenus ont possiblement été en contact avec lui.