Racisme: un juge réduit drastiquement les dommages et intérêts de Tesla à un ex-employé
TVA Nouvelles
Un juge américain a drastiquement réduit mercredi - de 137 à 15 millions de dollars - les dommages et intérêts que Tesla devra verser à un ex-employé victime de racisme, tout en maintenant la culpabilité du constructeur automobile.
Le juge de San Francisco a estimé «excessif» le montant des dommages et intérêts auquel un juge avait condamné Tesla en octobre, et a fait état de «limites constitutionnelles» fixées à ces montants par la Cour suprême, selon la décision de justice consultée par l'AFP.
Il maintient cependant la culpabilité de Tesla et rejette la demande d'un nouveau procès: «le poids des preuves appuie amplement la conclusion de culpabilité».
Tesla avait été condamné, début octobre, pour avoir fermé les yeux sur le racisme que subissait cet homme dans l'usine du groupe à Fremont, en Californie.
Trois jours après cette décision, une agence californienne avait porté plainte contre Tesla pour discrimination raciale dans cette même usine, accusant le constructeur automobile de «ségrégation raciale» sur le lieu de travail.
Engagé via une agence de recrutement, Owen Diaz avait travaillé comme opérateur de monte-charge entre juin 2015 et juillet 2016 dans cette usine, où il avait subi des insultes racistes et un environnement de travail hostile, selon des documents judiciaires.
Durant le procès, il avait expliqué que les Afro-Américains de l'usine, où son fils travaillait aussi, étaient régulièrement victimes de surnoms racistes et de dénigrement.
M. Diaz avait aussi affirmé que malgré des plaintes à la hiérarchie, Tesla n'a pas réagi pour mettre fin au racisme habituel.
La vice-présidente de Tesla chargée des ressources humaines, Valerie Capers Workman, avait reconnu une partie des faits dans un communiqué publié dans la foulée du verdict.