Rêver à la NBA dans une église
Radio-Canada
Ils vivent dans un ancien presbytère et jouent au basketball dans une église transformée en centre sportif à Saint-Jean-sur-Richelieu. L'institut de sport Dynastie fonde de grands espoirs en eux. Mais l'inverse est encore plus vrai pour ces jeunes de 15 à 19 ans en quête d'un encadrement.
Arafan est venu au Québec pour faire son chemin jusqu'à la NBA. Alexandre Victor, le fondateur du programme Dynastie, l'a recruté en Afrique, comme beaucoup de ses coéquipiers. La moitié de la vingtaine de joueurs de l'institut proviennent de l'étranger et la majorité d'entre eux sont issus de familles modestes.
Notre bassin, c'est la francophonie, explique l'entrepreneur. Nous sommes des éducateurs. Le basket, c'est la carotte. Nos jeunes peuvent en manger autant qu'ils veulent, mais ils doivent acheter notre projet. On fait la même chose que les parents. La vérité, c'est que notre clientèle vient souvent de familles qui ne sont pas financièrement aisées.
Arafan a laissé sa famille derrière lui, en Guinée, il y a 18 mois. Il était prêt à découvrir un monde différent du sien.
Moi, je me bats pour ma mère, précise le garçon d'à peine 15 ans. Dynastie m'a donné le soutien. Je suis vraiment content d'être ici. Faut travailler dur si l'on veut dépasser Bennedict Mathurin et jouer dans la NBA. C'est mon but.
Comme les autres membres du clan, Arafan vit dans cette vieille maison qui abritait autrefois des religieux, à deux pas de l'ancienne église du Vieux-Iberville.
Arafan est le bébé du groupe. Mais un bébé imposant.
Je mesure 7 pieds et je n'ai pas fini de grandir, affirme-t-il avec son sourire le plus éclatant.
Le bruit court qu'il fait osciller la balance à 270 livres et ses pieds dépassent au bout du lit. Ses coéquipiers aiment bien le taquiner.