Révélations Radio-Canada : une cuvée unie et diversifiée
Radio-Canada
Quelle est l’expression, déjà? Ah, oui… Mariage pluvieux, mariage heureux. En dépit de la pluie qui s’est abattue sur le site des Francos de Montréal en fin d’après-midi, dimanche, les Révélations Radio-Canada 2022-2023 étaient tout sourire en raison du jumelage avec le diffuseur public.
Jeunesse, talent et larges univers musicaux sont à l’honneur cette année encore au sein de cette cuvée dont l’identité a été dévoilée en direct à la radio lors de l’émission de Monique Giroux (Chants libres) et en présentiel, comme on dit désormais, au cœur du site des Francos, sur l’Esplanade tranquille.
Lysandre, Lova, Ariane Racicot, Rose Naggar-Tremblay, Noé Lira et Kanen, la première révélation autochtone depuis l’instauration des Révélations Radio-Canada il y a 15 ans, forment la belle cohorte annuelle qualifiée d’extraordinaire par l’animatrice.
En dépit de leurs genres musicaux de prédilection (pop, jazz, hip hop, musique du monde, art lyrique, folk) qui définissent les contours de leur spectre musical, personne - au premier chef les artistes eux-mêmes – ne veut véritablement être catalogué dans un style bien précis. Le Québec déconfine graduellement après la pandémie, les Révélations Radio-Canada, elles, décloisonnent, musicalement parlant.
Lysandre (Ménard), par exemple, a grandi dans un univers de musique classique, formation académique (piano) à l’appui. Pourtant, c’est maintenant en chant et en pop qu’elle élargit son univers musical. On a pu voir la complémentarité entre ses deux sphères d’activités en mesurant son talent sur les ivoires dans une forme chansonnière.
C’est énorme cette nomination, d’un point de vue de la création, explique-t-elle. Ça donne un vent, un souffle pour continuer à créer. J’avais déjà pensé me produire aux Francos un jour, mais j’ai déjà eu un band en anglais…
Disons que la vie fait bien les choses. Je pense que je suis graduellement passée à la chanson parce que j’avais envie de faire de la création, mais je fais toujours de la musique classique, ajoute-t-elle.
Ariane Racicot, pour sa part, joue aussi des ivoires, mais dans un contexte jazz. Bicycle Ride, une dynamique instrumentale avec un motif récurrent hypnotique parue sous son plus récent album, Envolée, a séduit le public. Comment voit-elle cette nomination?
C’est beaucoup de fierté et il y a beaucoup d’excitation , dit celle qui, logiquement, pensait plutôt se produire sur une scène au Festival international de jazz de Montréal plutôt qu’aux Francos. Finalement, elle fera coup double.