Résidences et camping menacés par l’érosion des berges à Montmagny
Radio-Canada
« Les changements climatiques, nous, on les vit », déplore le maire de Montmagny en observant les vagues du fleuve Saint-Laurent gruger de plus en plus les berges du territoire. Bernard Boulet en fait un des enjeux prioritaires de l'élection fédérale de lundi.
Le camping de la Pointe aux Oies à Montmagny est frappé de plein fouet par l’érosion des berges. Environ 17 mètres de terrain sont disparus au cours des cinq dernières années.
On vit quelque chose d'assez terrible. L'environnement nous tient à cœur. On est en train de perdre un camping , relate Bernard Boulet.
Il n’y a pratiquement plus de végétation sur les battures. Le sol qui s’inclinait tranquillement vers le fleuve, il n’y a de ça qu’une dizaine d’années, s’est transformé en falaise.
Le camping était différent avant. On avait des arbres en bas. Assez que les gens qui arrivaient ici disaient : "Vous avez un beau fleuve, mais on ne le voit presque pas", relate le directeur général du camping, Raymond Gaudreau. Maintenant, tous les arbres sont partis. Il y a aussi une rangée de terrains qui est partie , ajoute-t-il.
Les changements climatiques provoquent un rehaussement du niveau moyen de la mer, une réduction des périodes d’englacement hivernal et une augmentation de la fréquence des tempêtes, des redoux et des pluies hivernales. Ces phénomènes ont tous pour effet d’accélérer l’érosion des berges.
À chaque grand vent de l'est, on voit des galettes débouler. Ça gruge par en dessus et ça déboule. Avant, on n’avait pas ça l'été. On avait ça l'automne et le printemps.