
Réouverture lente de programmes pour les gens atteints de la trisomie 21 au Manitoba
Radio-Canada
Des personnes atteintes de déficience intellectuelle et leurs familles s'inquiètent de la réouverture, qu’ils jugent trop lente, des programmes de jour au Manitoba.
L’organisme Abilities Manitoba confirme que ces programmes sont touchés par une pénurie de main-d'œuvre, accentuée par la pandémie, qui les empêche de fonctionner au maximum de leur capacité.
Nancy Hamilton, 39 ans, est atteinte du syndrome de Down et habite dans un foyer géré par l'association à but non lucratif Direct Action in Support of Community Homes (DASCH). Avant la pandémie, elle allait à un programme de service de jour, mais il a été fermé par intermittence en raison des restrictions pandémiques.
Selon une note de service du ministère des Familles, ces programmes sont autorisés à rouvrir progressivement depuis le 1er février, mais seules les personnes qui correspondent à une catégorie de besoin critique peuvent y participer. Nancy Hamilton ne fait pas partie de cette catégorie.
Elle explique que cela fait deux ans qu’elle n’a pas eu accès à un programme de jour qui lui permettait, notamment, de travailler à l’Hôpital Grace à Winnipeg où elle apportait de l’eau aux patients et effectuait des tâches administratives. Je me sens un peu bouleversée.
Sa mère, Andrea Nowosad, dit que sa fille regarde beaucoup plus la télévision maintenant. Mme Nowosad est déchirée de voir la société rouvrir et la vie revenir à la normale alors que la vie de sa fille est toujours aussi restreinte.
« Pour Nancy et les autres personnes qui accèdent à ces programmes, c'est comme si elles avaient été oubliées. »
Les programmes de jour ont été touchés par les restrictions de santé publique en constante évolution et le nombre de cas de COVID-19, selon la directrice générale de DASCH, Karen Fonseth.
Elle reconnaît que les personnes n’ont plus aucune activité, outre celles qui répondent à leurs besoins fondamentaux.