Réouverture de la frontière: le retour des roadtrips américains
Le Journal de Montréal
Après 19 mois de fermeture, la frontière terrestre entre le Canada et les États-Unis rouvre le 8 novembre pour les citoyens doublement vaccinés. Des voyageurs qui piaffaient d’impatience de prendre le volant vers le Sud pour se retrouver à la chaleur nous racontent le voyage de rêve qu’ils ont prévu dans les mois à venir.
Mena et Dori, avec leur chien Fiona, ont l’intention de franchir la frontière pour filer vers le Mexique à bord de leur fourgonnette le matin de la première journée de l’ouverture des frontières, le 8 novembre. Le soleil, la chaleur et les fruits et légumes frais leur ont grandement manqué. Le couple vit sur la route depuis quatre ans et passe la moitié de son temps à l’étranger. « Le stress de travailler 40 h par semaine pour gagner plus d’argent à dépenser sur des choses inutiles, on n’était pas plus heureux. La vie de nomade est beaucoup plus enrichissante pour nous », raconte Dori.
En décembre, Martin Grégoire prendra le volant jusqu’à Puerto Vallarta, au Mexique, pour une deuxième fois dans sa vie. Un voyage de quelque 5000 kilomètres. « En 2018, on s’était arrêtés au Texas et dans le nord du Mexique, loin des grandes zones touristiques. Ça nous permet de mieux découvrir la culture locale », dit celui qui voyage avec sa femme, Diane Rhéaume.
Si les frontières terrestres n’avaient pas rouvert, le couple de retraités aurait pris l’avion jusqu’à sa destination. « Mais ce n’est pas pareil. En voiture, on a vraiment le temps de voir le paysage », estime M. Grégoire.
Cela fera deux ans que la famille Vachon attend ce voyage de rêve sur la côte ouest, qui débutera finalement en juin prochain. « On avait tout planifié pour partir en juillet 2020 avec ma conjointe, mes trois enfants et notre chien, mais la pandémie en a décidé autrement », explique Pascal Vachon. Ils rouleront cet été jusqu’à l’île de Victoria, en Colombie-Britannique, pour ensuite revenir par l’Oregon, aux États-Unis, en passant par le mythique parc de Yellowstone.
Hélène Nicole travaille fort ces jours-ci pour terminer la transformation de son autobus qui la conduira jusqu’au sud des États-Unis. Le grand départ est prévu pour le début de décembre.
« J’ai trouvé ça difficile d’être confinée et la polarisation autour de la COVID-19. J’ai envie de rencontrer des gens, discuter... et passer l’hiver au chaud », dit-elle en riant. Elle aimerait visiter des communautés francophones qui vivent hors Québec, par exemple en Louisiane.
Denise Lapierre et son mari pourront enfin prendre la route jusqu’à Dania, en Floride, pour retrouver leur jeu favori : la pétanque. C’est qu’avec la COVID-19, les endroits pour s’adonner à ce loisir au Québec sont restreints, surtout l’hiver, car ils doivent le pratiquer à l’intérieur. « On joue quatre à cinq fois par semaine sur un terrain à ciel ouvert sur le bord de la mer, explique Mme Lapierre. On voit les années qui passent et on veut vraiment profiter de la vie. »