Réorganisation de la santé : Québec propose un guichet d’accès unique en première ligne
Radio-Canada
Le ministre de la Santé du Québec, Christian Dubé, a présenté mardi le plan de son gouvernement afin d'offrir des soins de santé accessibles et performants à tous les Québécois, notamment au million de citoyens qui n'ont pas de médecins de famille par le biais d'un guichet d'accès unique pour les soins de première ligne.
Les Québécois qui ont besoin d'une consultation ou de services pourront y recourir via Internet ou par téléphone pour obtenir des conseils de professionnels de la santé. Il sera également possible d’obtenir un rendez-vous médical avec un professionnel de la santé ou un renouvellement de prescription, selon la condition et les besoins du patient.
Les infirmières praticiennes, les techniciens ambulanciers paramédics et les pharmaciens seront notamment mis à contribution dans la réorganisation des soins de première ligne proposé par le gouvernement Legault.
En conférence de presse avec son collègue ministre délégué à la Santé, Lionel Carmant, Christian Dubé a expliqué qu'il ne sera plus question désormais d'offrir aux citoyens des lignes téléphoniques où on ne fait que leur dire de se rendre à l'urgence.
« Il est temps que le système de santé s’adapte aux citoyennes et citoyens, et non l’inverse. »
Parmi les priorités sur lesquelles Québec entend se pencher en priorité, le ministre Dubé a évoqué le décloisonnement des professions, la complémentarité des services publics et privés, ainsi que le virage vers les soins à domicile.
Pour atteindre ses objectifs, le gouvernement Legault compte sur une réorganisation en profondeur du travail en premier lieu pour assurer une meilleure rétention des professionnels au sein du système de santé public.
Le gouvernement souhaite éliminer une fois pour toutes le temps supplémentaire obligatoire – un irritant majeur dans le réseau hospitalier – en prévoyant une capacité excédentaire de personnel et en s'appuyant sur la campagne de recrutement et les formations accélérées qui sont déjà en place.
Le ministre mise également sur un partenariat avec des cliniques médicales privées pour réduire les listes d'attente pour des chirurgies, qui se sont allongées pendant la pandémie. Rappelons qu'à la mi-février, on comptait près de 160 000 patients en attente d'une chirurgie au Québec.