
Rénovictions: cette étoile montante de l’immobilier sévèrement rabrouée par un juge
Le Journal de Montréal
Une étoile montante de l’immobilier dans la région de Montréal vient de se faire rabrouer par un juge pour avoir harcelé des locataires afin de les forcer à quitter leur logement dans le but de doubler le loyer.
Philippe Foisy, un actuaire qui donne des formations et qui se vante de gérer 600 portes à Montréal et sur la Rive-Sud, vient d’en manger toute une au Tribunal administratif du logement (TAL).
Ce dernier se vante pourtant, dans des entrevues médiatiques, de privilégier une approche humaine et sociale en immobilier.
Or, la réalité est tout autre, selon le juge administratif Robin-Martial Guay. Il a condamné l’entreprise à numéro de Foisy à verser 24 000$ à deux locataires, à qui elle a fait vivre du stress, de l’insomnie, de l’anxiété et de l’angoisse.
Une de ces deux locataires, Selena Fortier, est une jeune humoriste de la relève qui a déjà fait un numéro sur les rénovictions.
«On est tellement fières de nous être tenues debout. On espère que ça en encouragera d’autres à faire valoir leurs droits», s’est-elle réjouie en entrevue. Elle a tout de même décrit comme extrêmement stressant et chronophage le processus judiciaire. «Ce que j’obtiens, c’est moins que le salaire minimum si je compte toutes les heures que j’ai mises là-dedans.»
«Le tribunal ne peut que conclure à l’existence d’une stratégie d’optimisation des logements et de l’immeuble minutieusement élaborée par le locateur en vue d’obtenir par la crainte, la peur et la séduction, que les locataires quittent leur logement», a établi le TAL dans une décision datée du 8 avril.
Peu de temps après avoir fait l’acquisition d’un immeuble de huit logements dans le Vieux-Longueuil, en 2021, l’entreprise de Foisy a tout mis en œuvre pour convaincre les locataires que l’immeuble était dans un état tellement lamentable qu’il nécessitait leur départ définitif.
Les deux femmes payaient 710 et 740$ de loyer mensuel, mais Foisy voulait faire doubler un loyer dans l’immeuble à 1500$ par mois, selon un témoignage cité par le juge.

Mohamed Abdullah Warsame, le sans-abri arrêté à Montréal et soupçonné d’avoir voulu commettre une tuerie de masse, a fréquenté le leader d’Al-Qaïda Oussama ben Laden au début des années 2000. Les documents judiciaires américains consultés par notre Bureau d’enquête permettent de comprendre les liens étroits qu’il entretenait avec cette organisation terroriste.