Réforme tarifaire de l’ARTM : le métro vers Laval et Longueuil coûte plus cher
Radio-Canada
Avec la refonte tarifaire de l'Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) qui est entrée en vigueur vendredi à Montréal, Laval et Longueuil, il en coûte plus cher pour prendre le métro dans la métropole et se rendre en banlieue. Les voyageurs qui ne respecteront pas les nouvelles obligations pourraient devoir payer de 150 $ à 500 $ d'amende.
La refonte en question, déjà en vigueur depuis un an à l'extérieur de ces trois villes, simplifie le nombre de zones de transport dans la région métropolitaine, en le faisant passer de huit à quatre.
Cette diminution s'accompagne cependant de l'imposition de frontières, en quelque sorte. Auparavant, il était en effet permis de monter à bord d'un métro, sur le territoire montréalais, et de terminer son trajet à Longueuil, ou à l'une des trois stations lavalloises.
Désormais, il faut disposer d'un titre de transport Tous modes AB, qui donne accès aux moyens de transport des territoires des trois villes [Montréal, Laval, Longueuil], pour effectuer le même déplacement. En tentant de faire de même « à l'ancienne », c'est-à-dire en prenant le métro à Montréal avec un titre uniquement valide sur le territoire de la métropole, les voyageurs pourraient hériter d'amendes salées.
Nous sommes conscients que la refonte tarifaire entraîne des changements, et qu’il faut que la clientèle s’adapte, mentionne ainsi Simon Charbonneau, porte-parole de l'ARTM.
Le cas échéant, selon les circonstances, les clients seront informés et sensibilisés au lieu de recevoir un constat d’infraction, surtout au début, ajoute-t-il.
Selon le règlement régissant la possession et l'utilisation de titres de transport collectif dans la région métropolitaine, obtenir ou tenter d'obtenir un voyage sans en avoir acquitté le droit s'accompagne d'une amende allant de 150 $ à 500 $.
Toujours selon M. Charbonneau, l'ARTM s'appuiera principalement sur le travail d'inspecteurs en poste dans les stations de Longueuil et de Laval. Pas question, à court terme, d'utiliser des bornes qui forcent une validation des titres à la fin d'un trajet, par exemple, comme c'est le cas à Vancouver ou à Londres, notamment.
Il n'est pas impossible d'avoir des bornes d'ici quelques années, poursuit M. Charbonneau.