
Réforme municipale : des conseils pour les communautés qui changeront de nom
Radio-Canada
Deux experts, dont l’historien Maurice Basque, vont conseiller le gouvernement du Nouveau-Brunswick en matière de toponymie dans le cadre de la réforme municipale.
Le ministre des Gouvernements locaux et de la Réforme de la gouvernance locale, Daniel Allain, l’a annoncé en primeur lors d’une entrevue accordée lundi à l’émission La matinale, d’ICI Acadie.
Le ministre répondait à une question sur les priorités de la réforme en 2022. Il a tout d’abord indiqué que des équipes seront formées pour appuyer les communautés durant leur transition vers leur nouvelle structure. Les nouvelles délimitations des communautés restructurées doivent être établies d’ici la fin de mars.
Au niveau de la toponymie, le 1er juillet, il faut avoir le nom des entités. C’est pour cette raison-là que je vais annoncer cette semaine, donc le scoop pour vous, c’est que deux [conseillers], Maurice Basque, de l'Université de Moncton, et Ken Harding, un ancien administrateur municipal de Woodstock, vont nous aider au Nouveau-Brunswick sur la toponymie. Donc, les équipes de transition pourront aller voir ces individus-là pour avoir des conseils, a souligné le ministre Allain.
Le ministre Allain m’a demandé de servir à titre de conseiller à son sous-ministre dans cet exercice-là. Le ministre est très intéressé, très sensible aussi au fait que dans notre province, notre toponymie est très variée, précise l’historien Maurice Basque, conseiller scientifique à l’Institut d’études acadiennes de l’Université de Moncton.
Les noms des communautés de la province sont d’origine autochtone, française et britannique. Le gouvernement veut respecter ce legs, souligne Maurice Basque.
Quand on sera en présence de nouvelles entités municipales et que ces municipalités voudront se doter d’un nouveau nom, bien, le ministre veut que son ministère accompagne ces prises de décisions par différents conseils sur la toponymie pour essayer de respecter le plus possible soit l'héritage historique, l’héritage linguistique, essayer d’éviter également qu’on se retrouve avec des municipalités qui auraient le même nom. [C’est] de bien faire attention également que les nombreux toponymes d’origine autochtone au Nouveau-Brunswick soient respectés, indique Maurice Basque.
L’historien salue aussi la volonté du ministre Allain de respecter les communautés de langues officielles. Donc, dans les régions acadiennes qu’on se retrouve avec des noms de langue française et dans les régions à majorité anglophone, bien sûr, qu’il y ait toujours cette dimension-là.
Bien que ses tâches consisteront à conseiller le sous-ministre en cas de besoin, Maurice Basque ajoute qu’il est ouvert à parler avec des gens qui veulent en discuter.