
Réforme des retraites en France : Emmanuel Macron se dit sans regret, ou presque
Radio-Canada
Le président français Emmanuel Macron est enfin sorti de son silence mercredi après des semaines de vive tension sociale, se disant sans regret ou presque sur l'impopulaire réforme des retraites, qu'il souhaite voir appliquée « avant la fin de l'année ».
Le chef de l'État a simplement concédé un possible regret, celui de ne pas avoir réussi à convaincre sur la nécessité de cette réforme, lors d'une entrevue télévisée durant laquelle il a répété les arguments pour justifier la nouvelle loi.
Cette réforme, ce n'est pas un plaisir, ce n'est pas un luxe, c'est une nécessité, a-t-il commenté, invoquant à nouveau le besoin de répondre à la dégradation financière des caisses de retraite et au vieillissement de la population, la France étant un des pays européens où l'âge légal de départ à la retraite est le plus bas.
La loi prévoit le recul de l'âge légal de 62 à 64 ans.
Moi, je ne cherche pas à être réélu [...], mais entre les sondages de court terme et l'intérêt général du pays, je choisis l'intérêt général du pays, a encore affirmé le chef de l'État.
« S'il faut endosser l'impopularité aujourd'hui, je l'endosserai. »
Emmanuel Macron a aussi insisté sur le fait que la réforme doit être appliquée avant la fin de l'année pour que les choses rentrent en place.
Très attendue, l'entrevue du président, qui a duré 35 minutes, a fait bondir tant l'opposition que le monde syndical.
Le héraut de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, quatrième de la présidentielle de 2022, a dénoncé les traditionnelles marques de mépris et l'arrogance d'Emmanuel Macron qui, selon lui, vit en dehors de toute réalité.