Réforme de la santé : les médecins veulent éviter la manière forte
Radio-Canada
Dans son discours d'ouverture de la session parlementaire, le premier ministre François Legault a servi un avertissement aux médecins de famille de la province. Il les a invités à faire partie de la solution... ou à la subir.
La volonté de changement n'est pas toujours au rendez-vous chez certains médecins de famille, a affirmé François Legault dans son discours, avant de raffermir le ton. Je dois dire que je commence à m'impatienter. J'ai toujours pensé qu'il valait mieux s'entendre avec les médecins. Mais s'il le faut, on ne va pas hésiter à imposer une conclusion, a-t-il dit.
Le gouvernement du Québec veut revoir la façon d'administrer les soins de santé dans la province, et demande entre autres aux médecins de famille d'en faire davantage pour désengorger le réseau.
Je pense que, s'il y a un groupe qui s'est adapté au cours des dernières années, c'est bien les médecins de famille, se défend le président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQFMOQ), le Dr Louis Godin, en entrevue au 15-18. Il cite en exemple la réorganisation du travail des médecins durant la pandémie. L'agilité chez les médecins de famille, dit-il, c'est quelque chose qu'on connaît.
Les médecins de famille veulent soigner leurs concitoyens, affirme la FMOQFMOQ par communiqué. Son président se dit conscient du problème d'accès aux soins de santé pour la population et se défend d'y être insensible. Il jure que ses membres sont prêts à fournir leur part d'efforts, mais met en garde le gouvernement sur l'emploi de la manière forte pour en arriver aux solutions.
La coercition et l'adoption de mesures discriminatoires ne seront jamais des avenues à considérer pour la Fédération, a fait savoir son organisme par voie de communiqué.
En raison de la fragilité du réseau et de l'épuisement des médecins comme des autres professionnels de la santé, la collaboration [est] la seule avenue possible.