Réforme de la carte électorale: des élus des Laurentides s’adressent aux tribunaux
TVA Nouvelles
La suspension de la réforme de la carte électorale a fait sortir de ses gonds le Conseil des préfets et des élus de la région des Laurentides qui a décidé de se tourner vers les tribunaux.
Les élus locaux veulent ainsi forcer le gouvernement caquiste à reprendre le processus de révision de la carte électorale malgré l’adoption de la loi 59 le mois dernier qui remet donc le projet pour après les élections provinciales de 2030.
La CPERL a déposé lundi en Cour supérieure une injonction interlocutoire pour s'assurer que «le processus indépendant de révision de la carte électorale se déroule conformément à la procédure en attendant une décision sur le fond».
«En suspendant la révision de la carte électorale, la loi adoptée par l'Assemblée nationale impose une élection sur la base d'une carte qui n'est manifestement plus adaptée à la réalité démographique», a déploré Scott Pearce, président du CPERL, préfet de la MRC d'Argenteuil et maire du canton de Gore.
La Commission de la représentation électorale avait proposé dans son rapport préliminaire l’ajout notamment de la circonscription de Bellefeuille dans les Laurentides, une région sous-financée et maintenant sous-représentée politiquement, selon le regroupement des élus.
«En adoptant sa loi visant à abroger la réforme déjà entamée, le gouvernement du Québec affaiblit le poids politique des Laurentides pour la prochaine décennie», a dénoncé Xavier-Antoine Lalande, vice-président du CPERL, préfet de la MRC de La Rivière-du-Nord et maire de Saint-Colomban.
«Minimiser l'importance d'ajouter un(e) député(e) pour une région, c'est diminuer l'importance qu'on accorde au travail de celui-ci. Par conséquent, nous demandons que la cour supérieure ordonne à la CRÉ de terminer son travail en prévision de l'élection de 2026», a ajouté M. Lalande.