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Réduire nos déchets grâce à l’électronique verte imprimée
Radio-Canada
Une équipe de l’Université de Calgary a développé des capteurs spécialisés destinés à l’industrie alimentaire et des appareils médicaux imprimables, recyclables et non toxiques qui sont maintenant prêts à la commercialisation.
Depuis une décennie, le groupe de recherche Welch du département de chimie de l’Université de Calgary travaille à la création d’une encre organique et non toxique permettant d’imprimer des piles solaires.
Lorsque leur laboratoire a obtenu des imprimantes 3D pour tester leur encre, en 2018, l’équipe du chercheur Gregory Welch a vite compris qu’elle pouvait utiliser ses composés chimiques organiques à d’autres fins que le développement de cellules photovoltaïques.
Certains composés peuvent, par exemple, émettre de la lumière, changer de couleur une fois soumis à la chaleur, ou encore réagir à un autre agent chimique, comme les amines biogènes produites lorsque notre nourriture commence à pourrir.
Nous savons à quel point certains métaux utilisés dans la fabrication de composantes électroniques sont dommageables pour l’environnement, explique Akpeko Gasonoo, l’un des chercheurs du groupe qui travaille à développer des lumières DEL imprimables utilisables comme oxymètre et comme moniteurs de rythme cardiaque.
« Je travaillais à la création de lumières DEL en superposant des couches imprimées et nous nous sommes demandés, pourquoi ne trouverions-nous pas une utilité commerciale à cette technologie, quelque chose qui aura un impact social? »
La plupart de nos appareils électroniques, allant des téléphones cellulaires aux panneaux solaires, en passant par nos montres intelligentes et les appareils médicaux contiennent de nombreux métaux difficiles à recycler et toxiques pour l’environnement, comme le plomb, le cadmium.
Les appareils médicaux imprimés par Akpeko Gasonoo et son entreprise, PrintedSUN, sont flexibles, recyclables et peu coûteux. Le fait de pouvoir les imprimer élimine aussi les problèmes de la chaîne d’approvisionnement.
Un hôpital pourrait théoriquement imprimer les oxymètres ou les bandages électroniques dont il a besoin au fur et à mesure, puis les recycler après leur utilisation. Nous pourrons imprimer cette technologie portable qui émet de la lumière, que le patient pourra porter n’importe où sur son corps pour soigner des plaies ou surveiller sa santé, explique Akpeko Gasonoo.