Réduction de ses émissions de GES : que fait l’Ontario?
Radio-Canada
Deuxième province la plus émettrice de gaz à effet de serre (GES) au Canada, l’Ontario dit être « en bonne voie » pour atteindre sa cible de réduire de 30 % ses émissions en 2030, par rapport aux niveaux de 2005. Or, certains experts contredisent ce bilan.
Selon les dernières données publiées par le Bureau de la vérificatrice générale de l’Ontario, les émissions dégagées dans la province se sont élevées à 163 mégatonnes (Mt) d’équivalent CO2 en 2019.
C’est 20,8 % de moins qu’en 2005, grâce notamment à la fermeture définitive de l’ensemble des centrales à charbon, en 2014.
Une bonne partie du chemin est fait, et l’Ontario est même la seule des cinq provinces les plus polluantes du Canada à avoir inversé la tendance, avec le Québec. Pourtant, l’élan actuel s’apparente à un statu quo, relève la vérificatrice générale.
De l’aveu du ministère de l’Environnement en novembre 2021, la vitesse de réduction des émissions de gaz à effet de serreGESest désormais cinq fois plus lente que ce qu’il faut pour atteindre les fameux 30 %, qui correspondent à l’Accord de Paris sur le climat.
Quelques jours après que le gouvernement Trudeau a rehaussé son ambition (40 % de réduction), le ministère ontarien assure être sur la bonne voie pour atteindre notre objectif de réduction des émissions de 2030.
L'Ontario a joué un rôle important dans la lutte contre les changements climatiques et a pris des mesures importantes pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre, explique Gary Wheeler, porte-parole du ministère de l’Environnement, dans un courriel à Radio-Canada.
M. Wheeler met en avant de nouvelles initiatives, y compris des investissements transformateurs dans la fabrication d'acier vert, la production de véhicules électriques et de batteries ou encore une augmentation des transports en commun comme la ligne Ontario à Toronto.
L’avancée des voitures électriques et la fin prochaine des fours à charbon de deux aciéries d’ArcelorMittal, annoncés en début d’année, sont des changements bienvenus en Ontario, observe Lana Goldberg, gestionnaire du programme climatique de l'Ontario pour l’ Organisation non gouvernementaleONGEnvironmental Defence.