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Réconciliation : la guérison tranquille de Saint-Paul en Alberta
Radio-Canada
Il devient de plus en plus clair qu'il n'existe aucun remède miracle pour guérir des plaies vieilles de plus de 100 ans. Mais, à tout petits pas, des yeux commencent à s'ouvrir sur les injustices du passé qui ont forgé la douleur vécue aujourd'hui par les peuples autochtones. C'est le cas de Saint-Paul, une petite ville albertaine située sur le Traité n° 6, dont le nom d'origine était Saint-Paul-des-Métis.
Cette communauté agricole longe la rive d'un lac magnifique. Il y a 125 ans, on appelait ce lac Mannawanis.
Mannawanis veut dire la cueillette des œufs de canard en nêhiyaw, ou cri des plaines. Voilà ce que faisaient les Autochtones à cet endroit, chaque printemps.
Durant l'ère coloniale, cette tradition comme bien d'autres s'est évanouie. Le lac Mannawanis a été renommé en l'honneur du père Adéodat Thérien.
Mais qui était cet homme et que faisait-il en Alberta? Un reportage diffusé en 1982 sur les ondes de Radio-Canada le présente ainsi :
Cette version de l'histoire a été nourrie pendant plus d'un siècle par les médias, les autorités religieuses et le gouvernement, laissant un goût amer chez les descendants des premiers habitants de cette région.
Aujourd'hui, leur message est haut et clair : pour parler de réconciliation, il faut commencer par dire la vérité.