
Réactions de soulagement après la libération de Raïf Badawi
Métro
Alors que le blogueur saoudien Raïf Badawi vient d’être libéré de prison après 10 ans de détention en Arabie saoudite, des réactions à la fois de proches, d’élus et d’organismes fusent de toutes parts sur les réseaux sociaux. Ils espèrent maintenant que l’homme puisse être rapidement réuni avec sa famille.
La nouvelle est tombée vendredi après-midi sur le compte Twitter de l’épouse de M. Badawi, Ensaf Haidar. L’information a aussi été confirmée par Amnistie internationale.
La fille de Raïf Badawi, Terad Raif Badawi, n’a pas caché sa joie sur Twitter. «Après 10 ans, mon père est libre!», a-t-elle écrit.
L’organisme de défense des droits humains Amnistie internationale a qualifié cette libération de «grande victoire pour tous les membres et sympathisants d’Amnistie internationale qui se sont mobilisés par milliers» dans la défense de Raïf Badawi depuis 10 ans.
«La libération de Raïf Badawi après avoir été emprisonné en Arabie saoudite est un grand soulagement, mais n’efface en rien les traitements cruels que Raïf a subis, ni l’injustice de son emprisonnement. Les autorités saoudiennes doivent veiller à ce qu’il ne fasse l’objet d’aucune autre mesure punitive, telle qu’une interdiction de voyager ou d’utiliser des médias sociaux», a réagi la responsable de campagnes d’Amnistie internationale, Colette Lelièvre.
En effet, elle souligne que M. Badawi reste toujours bloqué en Arabie saoudite, puisqu’il lui est interdit de quitter le pays pour les 10 prochaines années, tandis que sa famille réside à Sherbrooke, au Québec. Il lui est aussi interdit d’utiliser tout média social pour les 10 prochaines années, ce qui limite grandement sa capacité à s’exprimer, déplore-t-elle.
«Raïf Badawi doit être réuni avec sa famille au Canada au plus vite, et l’interdiction de voyager doit être levée immédiatement pour Raïf et pour tous les militants et militantes des droits humains qui ne peuvent sortir d’Arabie saoudite», demande Colette Lelièvre.