
Qui sera le plus touché par l'inflation?
TVA Nouvelles
L’inflation fait penser à ce volcan endormi qui rote un peu de boucane de temps en temps, et depuis quelques mois il crachote du feu. C’est l’occasion pour nous, les plus vieux, de nous remémorer les années 1980, comme on raconte la colère du Vésuve qui a englouti Pompéi. Il y a de quoi avoir peur !
C’est vrai que l’impact de l’inflation est on ne peut plus palpable.
Qui sont les personnes les plus touchées ? Doivent-elles courir se mettre à l’abri ?
Penchons-nous d’abord sur la nature de la « bête » en question. L’inflation est « composée », c’est-à-dire cumulative, comme les salaires et les rendements sur nos placements.
C’est important de prendre cet aspect en considération. L’inflation s’est accélérée au cours des derniers mois, mais du début de la crise sanitaire jusqu’au printemps dernier, elle se faisait vraiment discrète. Tellement qu’elle a été négative par moments, en 2020.
À pareille date l’année dernière, nous avions enregistré une hausse de 0,5 % de l’Indice des prix à la consommation (IPC) au Canada. Aujourd’hui, c’est 4,4 % (5,1 % au Québec). Sur deux ans, donc, la moyenne s’élève à moins de 2,5 % pour le mois septembre. Vu de même, on ne dépasse pas de beaucoup le haut de la cible de la Banque du Canada.
La majorité des économistes s’entendent pour dire qu’il s’agit d’un phénomène passager dû à la pandémie. Des ruptures dans la chaîne d’approvisionnement mondiale ont provoqué un affaissement de l’offre au moment où la demande a repris de la vigueur.
Si l’inflation diminue comme on le prévoit, les prix ne baisseront pas pour autant. Ça veut simplement dire que dans l’ensemble, ils augmenteront moins vite.
Qui va ressentir le plus les affres de cette poussée d’inflation ? On pense spontanément aux retraités, aux gens à faibles revenus qui n’ont pas de marge de manœuvre. En fait, c’est plus compliqué que ça. Tout dépend du profil de consommation de chacun.