Quels sont les enjeux des élections dans le Sud-Ouest de l’Ontario?
Radio-Canada
Il est certain que les cartes seront au moins en partie redistribuées dans Windsor-Essex à l’occasion des élections de juin puisque les députés provinciaux néo-démocrates d’Essex (Taras Natyshak) et de Windsor-Tecumseh (Percy Hatfield) ont décidé de ne pas se représenter.
Une situation qui fait dire à Lydian Miljan, professeure de sciences politiques à l’Université de Windsor, que rien n’est certain dans la région, même si elle a tendance à pencher à gauche.
Ces circonscriptions sont passées d’un parti politique à un autre au fil du temps, mais il est certain que dans le passé récent, les circonscriptions de Windsor ont tendance à aller au NPDNouveau Parti démocratique, explique-t-elle.
« Chaque fois que vous avez un député en poste qui choisit de ne pas se représenter, vous perdez le potentiel lié à son nom. Et donc, ces sièges semblent être plus ouverts pour les challengers. »
Mme Miljan affirme cependant que de manière générale, dans le Sud-Ouest de l’Ontario, les centres-villes penchent souvent en faveur des Libéraux ou du NPDNouveau Parti démocratique tandis que la majorité des régions rurales qui les entourent ont tendance à voter conservateur.
Elle déclare que le NPDNouveau Parti démocratique va tout faire pour remporter les sièges locaux, notamment celui d’Essex, mais pense que les progressistes-conservateurs vont essayer de faire une percée, comme en témoignent, selon elle, les manœuvres les plus récentes du premier ministre Doug Ford.
Je ne pense pas que ce soit une grosse surprise que Doug Ford ait fait son annonce lundi [sur la transformation de l'usine de Stellantis à Windsor]. Évidemment, il essaie vraiment de montrer aux résidents de cette région qu’il a de l'intérêt pour le marché de l’emploi, des emplois verts, et il souhaite qu’ils le soutiennent, indique-t-elle.
Selon Mme Miljan, les grandes préoccupations dans le Sud-Ouest sont en ce moment assez similaires à ce qu’elles sont dans d’autres régions de la province.
Un peu comme partout ailleurs, la grosse préoccupation c’est le coût de la vie. La pression de l’inflation est un véritable choc pour la plupart des gens, explique-t-elle.