Quels impacts les voyages ont-ils sur notre cerveau?
Radio-Canada
La réouverture des frontières et la reprise des voyages ont de quoi réjouir beaucoup de Canadiens qui attendent avec impatience de partir vers de nouveaux horizons. Ce dont ils ne se doutent peut-être pas, c’est que leurs nouvelles escapades auront des effets bénéfiques tangibles sur leur cerveau.
Sécrétion de dopamine, formation de nouveaux neurones et création de nouvelles connexions cérébrales : voyager a de nombreux impacts sur le cerveau. Selon des experts, ces derniers sont essentiels au bien-être de notre matière grise.
Le mot clé est nouveauté, lance Trevor Hamilton, professeur associé au département de psychologie de l’Université MacEwan, à Edmonton.
Selon l’expert en neurosciences, les nouvelles expériences comme partir en voyage permettent, entre autres, d'améliorer la neuroplasticité de notre cerveau, c'est-à-dire sa capacité à créer de nouveaux neurones et à réorganiser les réseaux et les connexions entre ces derniers.
Trevor Hamilton explique d’abord que la dopamine sécrétée par le cerveau lorsque l’on vit une nouvelle expérience ou qu’on visite un nouvel endroit permet de renforcer nos systèmes de mémoire.
Vous souvenez-vous de ce que vous avez mangé pour souper il y a deux jours? Notre cerveau ne se souvient pas de ce genre d’événements parce qu’ils ne sont pas importants, explique-t-il.
Par contre, si quelque chose d’imprévu s’était produit pendant ce souper, la dopamine sécrétée à ce moment par votre cerveau vous aurait permis d’enregistrer ce souvenir.
Le professeur associé en neurosciencesAaron Gruber, de l’Université de Lethbridge, ajoute que voyager permet d’améliorer la mémoire sémantique.
C’est ce qui nous permet de comprendre les codes qui régissent une société. Ces connaissances sont inférées à partir de nos expériences de vie. Par exemple, je peux chanter nu dans ma douche, mais je ne peux pas le faire dans ma salle de classe. Je n’ai jamais essayé de le faire, pourtant je le sais, explique-t-il.