Quel sera l’impact à long terme des microplastiques sur nos cours d’eau douce?
Radio-Canada
Des chercheurs de trois universités ontariennes entament cet été une étape importante de leur étude sur l’effet à long terme des microplastiques sur les cours d’eau douce, menée au centre de recherche de la Région des lacs expérimentaux (RLE), dans le Nord-Ouest de l’Ontario.
Ces résidus, mesurant à peine quelques millimètres ou moins, proviennent de plusieurs sources, dont la détérioration de produits en plastique ou encore le lavage de vêtements.
Chelsea Rochman, professeure adjointe en écologie et en biologie évolutive à l’Université de Toronto et chargée de l’étude, visitera ce laboratoire naturel à plusieurs reprises, où travaillent régulièrement ses étudiants, collègues et partenaires des universités Lakehead et Queen's.
Nous utilisons les lacs pour essayer de comprendre où se dirigent les microplastiques dans l’écosystème lorsqu’ils y accèdent, explique-t-elle.
« Où vont-ils? Quel montant demeure à la surface? Qu’est-ce qui se retrouvera sur la rive? Qu’est-ce qui reposera dans le fond du lac? Comment se propagent-ils dans la chaîne alimentaire? »
Pour mieux prévenir la pollution causée par les plastiques dans les cours d’eau, il faut répondre à toutes ces questions à l’aide d’une étude à grande échelle qui se fera dans un lac.
D’ici la fin des recherches, en 2030, Mme Rochman espère avoir suffisamment de données pour motiver les gouvernements à plusieurs niveaux d’adopter de nouvelles mesures pour réduire la quantité de plastiques dans les cours d’eau douce.
Bien que l’étude ait lieu en Ontario et au Canada, les questions auxquelles nous tentons de répondre ont une portée mondiale, rappelle la chercheuse.
« J’espère que nos trouvailles permettront d’appuyer des efforts ici à la maison et ailleurs sur la planète. »