Quel est l’état d’esprit des Brésiliens à l’approche des élections?
Radio-Canada
Les Brésiliens iront aux urnes le 2 octobre dans un contexte économique difficile, après une pandémie qui a fait des ravages.
Le président actuel, Jair Bolsonaro, et l'ex-président Luiz Inacio da Silva (Lula) devraient accéder au deuxième tour, qui aura lieu le 30 octobre.
Lula, extrêmement populaire lors de ses deux mandats (de 2002 à 2010), tente un retour à la tête du pays. Mais ses démêlés avec la justice (condamné pour corruption, il a passé un an et demi en prison avant d’être blanchi) ont terni son image auprès d’une partie des Brésiliens.
Jair Bolsonaro, pour sa part, sort amoindri de la pandémie, qui a coûté la vie à plus de 684 000 Brésiliens, un des pires bilans au monde. Son attitude insouciante face à la COVID-19, qualifiée par certains de négationniste ou même de génocidaire, pourrait, selon certains analystes, lui coûter la réélection.
Depuis le début de la campagne, les sondages donnent un avantage à Lula, mais l’écart s’est resserré au fil des mois. Selon les sondages, aucun des deux ne devrait obtenir plus de 50 % des voix lors du premier tour de scrutin. Le report des voix des autres candidats et des indécis déterminera probablement le gagnant.
La situation économique du pays, désastreuse après la pandémie, s’est un peu améliorée au cours des derniers mois.
Les perspectives économiques s'améliorent rapidement, souligne Marcelo Kfoury, professeur à l’école d’économie de la Fondation Getulio Vargas à Sao Paulo. Nous sommes déjà au-dessus du niveau d’avant la pandémie.
Les chiffres sont bons également en ce qui concerne l’emploi. Le taux de chômage était à 9,3 % au deuxième trimestre, soit un niveau plus bas qu’avant la pandémie. Cela représente tout de même plus de 12 millions de personnes à la recherche d’un emploi.
De plus, ces chiffres ne montrent pas toute la réalité, puisqu’un nombre important de travailleurs brésiliens, environ le tiers selon l’Organisation internationale du travail (OIT), occupe des emplois informels, non comptabilisés.