Quel avenir pour les compagnies aériennes à bas coûts au Canada?
Radio-Canada
Elles promettent aux consommateurs des prix très bas pour économiser sur les billets d’avion et dépenser plus une fois arrivés à destination. De nouvelles compagnies aériennes arrivent ainsi dans le ciel canadien, malgré les effets dévastateurs de la pandémie sur le secteur. Des acteurs de l'industrie nous expliquent les raisons derrière cet optimisme.
Un aller Ottawa - Cancún pour 129 $, c’est l’offre alléchante que la compagnie à bas coût Flair Airlines annonce en ce début d’hiver pour faire bouillir l'intérêt des consommateurs. En octobre, l’entreprise, basée à Edmonton, a ajouté 14 destinations à sa liste.
En l’espace que quelques semaines, deux autres nouveaux transporteurs se sont lancés. Air Lynx, offrant des lignes aériennes abordables, espère faire décoller ses avions d'ici la fin de l'année. Jetlines, spécialisé dans les voyages tout inclus vers Cuba ou le Mexique, verra le jour début 2022.
Les Canadiens n’ont pas pu voyager pendant les deux dernières années. Tout le monde a hâte de prendre des vacances, explique Eddy Doyle, président de Jetlines, confiant.
Selon l'agence de voyages en ligne Kiwi, le Canada est effectivement loin d'être le pays où il est facile de voyager sans se ruiner. En 2017, la plateforme le classait 65 sur 80 dans les pays les plus abordables à partir desquels voler.
Lynx Air a choisi Calgary pour installer son siège social et s'inspire des modèles d’affaires d’autres transporteurs aériens aux prix très avantageux et populaires en Europe, comme Ryanair et easyJet.
Les Canadiens font face à des prix trop élevés depuis trop longtemps, martèle Merren McArthur, directrice générale de Lynx Air. Notre modèle repose sur la simplicité.
Comment comptent-ils offrir ces bas tarifs? D'abord, en économisant sur le carburant qui peut représenter jusqu'à 30 % des coûts d'exploitation d'un avion. Lynx Air se dote donc de 46 appareils de dernière génération, soit des Boeing 737 Max.
Ils consomment 14 % moins de carburant que le précédent modèle. Puisqu’ils sont nouveaux, nous pouvons les faire voler davantage et les rentabiliser plus vite, dit Mme McArthur. Nos coûts de maintenance sont réduits, tout comme les prix pour le consommateur.