Queenie mise en lumière dans Harlem de Mikaël
Radio-Canada
Après Giant et Bootblack, l’auteur de bande dessinée Mikaël poursuit l’exploration de New York des années 30. Avec Harlem, il raconte l’histoire de Stéphanie St. Clair, surnommée Queenie, dirigeante de la loterie clandestine du quartier.
Dès 2017, alors qu’il commençait son cycle new-yorkais, Mikaël avait envie de raconter l’histoire des communautés installées aux États-Unis entre les deux grandes guerres.
Giant parlait du sort des immigrants irlandais lors de la construction du Rockefeller Center. Bootblack mettait en vedette un cireur de chaussures d'origine allemande.
Cette fois-ci, Harlem plonge dans l’univers du quartier du même nom, au début des années 30. Stephanie St. Clair, dite Queenie, était à la tête de la loterie clandestine d’Harlem. Sa situation crée de la jalousie au sein du monde de la criminalité de l’époque.
Dans Harlem, Mikaël souhaitait exploiter le thème de la domination. Le personnage de Queenie lui permettait d’aborder le sujet sur plusieurs fronts. Autant dans les relations hommes femmes qu'entre les riches et les pauvres.
Cette fois-ci, contrairement aux deux premiers diptyques, la protagoniste de la bande dessinée est un personnage historique, qui a réellement existé.
Pourtant, il y a peu de témoignages sur cette grande dame du monde interlope. J'ai dû croiser plusieurs sources, aller sur place et lire différents essais universitaires, raconte l’auteur qui s’est déplacé dans la grosse pomme pour s'imprégner de l’époque.
Pour s’inspirer, il a aussi visité les bibliothèques et les musées du quartier new-yorkais.
« C'était un personnage vraiment oublié de l'histoire. J'ai voulu faire aussi ma part pour la remettre un peu au-devant de la scène dans le milieu de la bande dessinée. »