Que se passe-t-il réellement dans les départements et facultés d’éducation?
TVA Nouvelles
La critique des départements et facultés d’éducation n’est jamais bien loin. Dans l’espace public, de nombreux commentateurs s’égarent effectivement dans des clichés navrants. À titre de professeurs en éducation nous aimerions apporter quelques éléments à cette discussion.
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D’abord, nous lisons ou entendons souvent qu’il y règne une pensée théorique unique. Certains courants sont certes plus populaires, mais il en est de même dans d’autres domaines.
D’ailleurs, le bagage théorique de nos collègues professeurs et chargés de cours est fort diversifié : certains sont formés en éducation, alors que d’autres sont issus de disciplines telles que la philosophie, l’économie, la politique, la psychologie, la sociologie, la physique, etc.
Même si certains refusent de le voir : les idées sur l’éducation se confrontent les unes aux autres, entre nos murs. Une simple participation à une assemblée de professeurs permet de constater combien il est difficile de parvenir à un consensus en raison, justement, d’un dialogue entre des personnes qui n’ont pas les mêmes repères théoriques.
Ensuite, certains commentateurs aiment bien dire que les programmes d’enseignement sont de piètre qualité. Nous pouvons évidemment toujours faire mieux, mais notons que des efforts substantiels en ce sens sont réalisés dans tous les départements et toutes les facultés d’éducation.
Par exemple, les nouvelles moutures des programmes de formation à l’enseignement au secondaire en mathématiques ainsi qu’en sciences et technologie de l’Université de Montréal résultent d’une collaboration entre notre faculté et les départements de mathématiques et statistiques, physique, biologie et chimie. Nos étudiants sont donc aussi formés par les professeurs de ces départements, ce qui enrichit leur bagage de connaissances et de perspectives éducatives.
Par ailleurs, que sait-on des enseignants que nous formons? Certains indicateurs sont plutôt réjouissants. Selon les résultats du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) analysés par le Conseil des ministres de l’Éducation du Canada, les élèves québécois se classent parmi les meilleurs au monde en lecture et en mathématiques.